Le secteur de location des voitures vit des moments difficiles en raison de l'atonie du secteur touristique. Ce sont principalement les loueurs qui en paient le prix. En fait, la situation n'est pas totalement la même chez l'ensemble des opérateurs du secteur. Aujourd'hui, celui-ci est formé de 682 entreprises structurées et disposant d'une flotte conséquente. Soit 24 mille voitures. Ce secteur comme l'a souligné Imed Ghanouchi, Vice-président de la chambre syndicale des loueurs de voitures qui estime que cette activité pèse lourd dans l'économie du pays. « Le chiffre des transactions avec les sociétés de leasing dépasse 70 millions de dinars tandis que la valeur globale des contrats d'assurance a atteint plus de 25 millions de dinars. Toutefois avoue-t-il ces chiffres n'incitent pas à l'optimisme. Les loueurs de voitures passent par des moments difficiles. C'est pourquoi au niveau de la chambre, on essaie de convaincre le ministère du transport d'introduire des mesures à même de soutenir ces entreprises et leur permettre de se structurer. Nous avons élaboré un cahier de charges pour mettre à niveau cette activité mais ce projet, encore à l'étude tarde à voir le jour. Le ministère du transport ne l'a pas encore validé. Il est vrai que les agences de voitures ne sont pas sortis de l'ornière en cette période difficile malgré leurs efforts de booster cette activité qui patauge encore. Plusieurs problèmes entravent ce secteur et là je peux citer l'augmentation sans cesse croissante des prix de voitures, le problème du leasing qui étouffe l'activité. En effet les sociétés de leasing qui accordent des crédits pour la création des sociétés. Ces sociétés doivent soutenir ce métier fragilisé par la crise du tourisme et essayer de rééchelonner les dettes des promoteurs sans augmenter le taux d'intérêt. Au contraire, ils poussent certains loueurs à vendre leur parc à perte » Les sous-traitants et le bradage des prix ! La profession de loueur de voitures est régie par une loi. De nos jours, la profession est menacée par un nombre important d'intrus qui exercent d'une façon illégale ce métier, comme l'a précisé M Ghanouchi : « Ce fléau constitue une atteinte aux fondements de la profession. Nous sommes, en effet, confrontés à une montée en puissance inquiétante de ces sous-traitants. L'agence de location de voitures se trouve confrontée d'une part aux aléas conjoncturels du marché et d'autre part à une forte concurrence de ces intrus .Voilà de quoi rendre la gestion du parc de plus en plus complexe... surtout quand le marché change à grand pas. La loi tunisienne impose un minimum de 25 véhicules par société. Malheureusement, cette clause légale n'est pas respectée par la majorité de confrères qui travaillent avec seulement 5 ou 6 véhicules. Plusieurs sociétés de location affectent une partie de leur parc en sous-traitance en les louant à des particuliers qui pratiquent des prix bas : la location de la voiture à 20 dinars par jour alors que le prix réel est fixé à 40 dinars. Le cahier des charges n'est jamais respecté. Aucun contrôle sur l'état des voitures et les prestations offertes. Chose qui se répercute négativement sur les 500 agences qui risquent de fermer. Le remboursement des sinistres par les assurances, est un autre souci qui préoccupe les professionnels du métier. L'assurance de nos voitures nous coûte cher soit 3 à 4 fois la voiture ordinaire (1000 à 2.400 dinars la voiture). Nous demandons une baisse des tarifs des primes d'assurance. D'où la nécessité d'élaborer une charte de déontologie entre les loueurs fixant un code de conduite. La présente charte de déontologie vise donc à rappeler ces obligations, afin d'assurer l'information des intéressés et de leur permettre de disposer d'un guide pratique de bonne conduite. L'adhérent s'engage à tout faire pour respecter les règles de déontologie de la profession auxquelles doivent se conformer tous les acteurs du réseau. Cette charte doit être acceptée, respectée, signée et appliquée par toute la profession. En tant que profession, nous avons demandé aussi la révision de l'âge d'exploitation des voitures. Nous avons proposé le prolongement de la voiture de 5 CV de 3 à 3,5 ans, les 6CV de 3,5 à 4 ans et les 7CV de 5 à 7 ans. Pour le financement, nous avons exigé un fonds propre de 40% et l'exonération des voitures des taxes douanières. Bref il faudrait instaurer une charte de déontologie entre les loueurs fixant un code de conduite. La présente charte de déontologie vise donc à rappeler ces obligations, afin d'assurer l'information des intéressés et de leur permettre de disposer d'un guide pratique de bonne conduite. L'adhérent s'engage à tout faire pour respecter les règles de déontologie de la profession auxquelles doivent se conformer tous les acteurs du réseau. Cette charte doit être acceptée, respectée, signée et appliquée par toute la profession»