Le président du Bureau Régional de « Connect » à Tozeur, Ibrahim Khlifa, a affirmé aujourd'hui, mardi 28 octobre 2025, que la Tunisie est mondialement reconnue pour sa production de dattes « Deglet Nour », en plus de nombreuses autres variétés distinctives. S'exprimant lors de l'émission « Expresso », Khlifa a expliqué que le nombre de palmiers est en augmentation constante, atteignant 25 % par an, notamment dans le gouvernorat de Kébili. Il a toutefois souligné que des pertes sont enregistrées dans les anciennes oasis qui combinaient palmiers, arbres fruitiers et cultures de feuilles, en raison de la fragmentation de la propriété. Il a précisé que la phase post-production voit l'intervention d'intermédiaires ou de collecteurs qui se chargent de classer les dattes pour faciliter le processus de vente. Cependant, la nouvelle loi relative aux chèques a eu un impact négatif sur le secteur, entraînant une crise de confiance entre les agriculteurs et les intermédiaires, et un déclin progressif du rôle de ces derniers. M. Khlifa a indiqué que la fixation des prix des dattes se fait selon les mécanismes du marché (offre, demande et qualité du produit), soulignant que le Groupement Professionnel des Dattes ne peut pas imposer de prix spécifiques. Une récolte record cette saison Evoquant la saison actuelle, il a révélé que la récolte de dattes sera record, estimée à 404 000 tonnes. Il a noté que les exportateurs s'efforcent individuellement d'ouvrir de nouveaux marchés et de participer à des foires internationales pour promouvoir le produit, appelant l'Etat à élaborer un plan de commercialisation national à long terme pour renforcer le positionnement des dattes tunisiennes sur les marchés mondiaux. Il a également insisté sur la nécessité de diversifier les marchés extérieurs, suggérant de se tourner vers le marché indien, l'un des plus grands pays consommateurs de dattes, et a affirmé que la saison actuelle sera « abondante en termes de production et d'exportation ». En conclusion, l'intervenant a souligné que les principaux obstacles rencontrés par le secteur concernent le manque de financement, indiquant que les banques n'ont pas fourni les prêts saisonniers aux agriculteurs, ainsi que la bureaucratie administrative. Il a appelé à la création d'une ligne verte fonctionnant 24h/24 pour faciliter les opérations d'exportation, et à la valorisation du produit pour assurer une plus grande rentabilité pour le secteur et l'économie nationale.