Depuis son lancement en 2012, la seule activité hivernale culturelle de la région ne cesse de s'imposer toujours davantage grâce à ce qu'on pourrait appeler «une initiative jeune». Le ciné-club de la ville d'Hammamet draine autant de spectateurs ! Depuis son lancement en 2012, la seule activité hivernale culturelle de la région ne cesse de s'imposer toujours davantage grâce à ce qu'on pourrait appeler «une initiative jeune». Le noyau des ciné–clubbers a, en effet, résisté malgré les aléas liés à la disponibilité des membres et l'inexistence d'une salle de cinéma régionale. Grâce au renouvellement d'une coopération solide entre le Centre culturel international d'Hammamet et l'équipe directrice du ciné-club, les activités cinématographiques hebdomadaires ont repris depuis le 20 novembre 2016 avec toujours plus de cycles, de projections et de débats, simultanément avec le lancement d'une programmation tout aussi garnie, orchestrée par le centre culturel. «Faites court !», tel est le titre attrayant du prochain cycle du ciné-club d'Hammamet, consacré aux courts métrages tunisiens. Une série de projections qui se déroulera une fois par semaine, tous les dimanches après-midi, à partir de 16h00, et qui s'étalera sur au moins 4 semaines. Un cycle que l'équipe choisit de décentraliser également du côté de la cité universitaire de Nabeul, en milieu de semaine. Opter pour une programmation aussi éclectique n'est pas nouveau ! Après une pause de plus d'une année, le ciné-club a rouvert le bal en consacrant tout un mois aux «films du Tanit», comme «La pirogue», «C'est eux les chiens» et «Bamako», entre autres, qui ont été successivement projetés. Il s'agit d'une sélection de longs-métrages, projetés lors des éditions précédentes ou récentes, des Journées cinématographiques de Carthage. Les deux cycles suivants se sont focalisés «sur les documentaires». Mais ce qui a fortement façonné la notoriété déjà grandissante du ciné-club, c'est sa tendance à être à la page des sorties ciné récentes, celles des films tunisiens en particulier. Face à cette déferlante de nouveautés, les cinéphiles les plus assidus de la région n'ont pas manqué à l'appel des projections récentes. «Zeïneb n'aime pas la neige» de Kaouther Ben Henia, Tanit d'or lors des JCC 2016 a été programmé, tout comme «Thala mon Amour» de Mehdi Hmili, ou «Demain dès l'aube» de Lotfi Achour. Toute œuvre projetée est fournie par la Fédération tunisienne des ciné-clubs de Tunis ou par les boîtes de distribution des films, avec les droits d'auteur. Leur retour a coïncidé en novembre 2016, juste après la fin des JCC, supposées être décentralisées mais pas à Hammamet. La ville est, en effet, dotée d'une salle de cinéma inexploitée et le public hammamétois, assez porté sur le 7e art, n'a pas pu assouvir sa passion sur place. Sans la coopération renouvelée avec le centre culturel d'Hammamet et son nouveau directeur, Moez Mrabet, très enthousiaste à l'idée de soutenir cette initiative, les choses ne se seraient pas aussi bien déroulées. Le ciné-club est composé d'un noyau de 6 jeunes membres et bénéficie du soutien des anciens membres, d'invités spécialistes du 7e art et issus du domaine, et du soutien de la Ftcc. Le ciné-club accorde une importance capitale au débat et à l'échange entre spectateurs et invités après les projections, afin de pousser à la réflexion et initier ses adeptes à la culture du débat. Cette activité est suivie et prisée à l'échelle locale, depuis son lancement après la révolution. Pendant la saison hivernale, la ville hiberne et souffre d'une carence culturelle profonde, ce qui a fortement aidé les membres à percer au fil des années mais aussi à la maintenir, malgré des bémols d'ordre administratif et logistique. A moyen terme, le ciné-club se veut ambulant et se déplacera dans les écoles primaires et les lycées de la région.