La Presse — En principe dans les sports de combat, on adapte le style au poids. Cet élément, compte étant donné l'effort déployé pour effectuer un geste, un assaut. Le style de Khelil Jendoubi, qui est un poids léger, diffère de celui de Firas Kattoussi. Jendoubi attaque, harcèle, ne laisse pas à son adversaire le temps de retrouver son équilibre. Kattoussi, lui, est du genre observateur. Il calcule, anticipe et attaque. Son expérience lui permet de choisir la meilleure attitude pour réagir. C'est ce qui s'est passé. Kattoussi a débuté sa campagne par une victoire méritée face à l'Australien Liam Sweeney en deux sets à zéro (4-0 / 7-0) chez les moins de 80 kg. Il a éliminé le Marocain Haitham Al-Zahrouti en deux sets à zéro. Grâce à cette victoire, il accède aux quarts de finale, pour affronter le Coréen Jeon Woo Seo, l'un des plus grands noms de la catégorie des moins de 80 kg, huitième au classement mondial. Malheureusement, le parcours de notre champion olympique s'est terminé là après sa défaite face au Sud-Coréen Seo Geun-woo sur le score de deux sets à zéro. Il semble avoir été blessé ce qui l'a empêché d'être plus agressif. Son attentisme lui a coûté cher face à un adversaire fougueux et terriblement motivé. Terrible déception.