Le 1er mars, les enseignants du secondaire se rassembleront devant le palais du gouvernement à La Kasbah et le ministère de l'Education jusqu'à la nomination d'un nouveau ministre «La commission administrative de l'enseignement secondaire a décidé de poursuivre ses mouvements de protestation jusqu'à la fin de la semaine en cours et d'observer une grève générale demain suivie d'un rassemblement national des professeurs du secondaire devant le ministère de l'Education et le Palais du gouvernement à La Kasbah le 1er mars jusqu'à la nomination d'un nouveau ministre de l'Education», a déclaré, hier, Lassaâd Yacoubi, secrétaire général du syndicat de l'enseignement secondaire, relevant de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt). S'exprimant lors d'une conférence de presse à Tunis, le responsable syndical a appelé toutes les structures syndicales et tous les enseignants à faire réussir ces mouvements de protestation visant à faire pression sur le ministère de tutelle et à avoir un nouveau responsable à sa tête capable, selon lui, d'adresser des messages rassurants aux familles tunisiennes concernant l'avenir de leurs enfants. Yacoubi a signalé que la décision de la commission administrative intervient suite au blocage du dialogue avec le ministre de l'éducation qui, estime-t-il, a porté atteinte à la dignité des enseignants à maintes reprises et a procédé à la réforme de l'éducation de façon unilatérale et improvisée citant comme exemple la création d'un office des œuvres scolaires. Il a ajouté que la commission administrative a aussi décidé que les enseignants d'éducation sportive boycottent toutes les activités liées au sport scolaire à l'échelle nationale et régionale jusqu'à la satisfaction de leurs revendications par le ministère de la Jeunesse et du Sport. Selon la même source, une commission administrative sectorielle sera tenue le 2 mars et décidera des prochains mouvements de protestation qui pourront aller jusqu'à la suspension des cours en cas d'échec des négociations avec la présidence du gouvernement. D'autre part, les enseignants à Monastir ont entamé, hier, un sit-in au siège du commissariat régional à l'éducation, a indiqué Ali Harbi, secrétaire général du syndicat de base de l'enseignement secondaire et membre du Conseil régional de l'enseignement secondaire à Monastir. Ce sit-in, qui se poursuivra jusqu'à vendredi 24 février, intervient en réponse à l'appel du comité administratif sectoriel de l'enseignement secondaire de l'Ugtt et conformément aux décisions issues de sa réunion tenue le 4 février, a-t-il précisé à la correspondante de la TAP. Ce mouvement de protestation a pour objectif d'exprimer le refus des instituteurs, enseignants et tout le corps éducatif, des dictats et décisions unilatérales et imposées par le ministère de l'Education, a-t-il souligné. La même source a ajouté que des sit-ins seront organisés, demain, dans les établissements scolaires jusqu'à la satisfaction de leurs revendications dans le cadre du processus de la réforme du secteur.