Hatem Mziou : nous appelons le président de la République à intervenir !    Mohamed Tlili Mansri : Octobre, l'idéal pour la présidentielle    En hausse, le déficit de la balance énergétique dépasse les 4 milliards de dinars en quatre mois    Tunisie-BM : Vers une collaboration renforcée pour l'avancement socio-économique    RDC : Après les 4 milliards de dollars lâchés par la Chine Tshisekedi signe une 2e grande victoire    Chokri Jabri : toute somme égale à vingt mille dinars ou plus doit être déclarée auprès de la douane    Des artistes Tunisiens au Québec en Tunisie dans une exposition conjointe à Montréal    Le site web d'Ennakl Automobiles fait peau neuve    Affaire du drapeau dissimulé : Mandat de dépôt contre deux personnes    Abbas Zaki, membre du Comité central du Parti palestinien Fatah, rencontre Brahim Bouderbala : La position de la Tunisie en faveur de la cause palestinienne saluée    Formation aux métiers du tourisme alternatif : «Forsa», une opportunité inédite    De la dramathérapie dans les quartiers populaires : Une sublimation du corps et de l'esprit    Les efforts payent : l'Algérie en passe de battre le Maroc dans la production de blé    Simpar annonce la date de son AGO    Signature d'une convention entre l'ISI de Tunis et l'IUT de la Sorbonne pour un Double Diplôme    Conseil économique et social de la Ligue des Etats Arabes : Pour la révision des politiques commerciales et la suppression des restrictions aux échanges interarabes    10 mille billets pour les supporters de l'EST face à Al Ahly    Affaire Chadha Haj Mbarek : report de l'audience au 28 mai 2024    Arrestation de l'avocat Mehdi Zagrouba-Le ministère de l'Intérieur précise : «L'interpellation fait suite à un délit d'entrave à un fonctionnaire lors de l'exercice de ses fonctions»    Démantèlement d'un vaste réseau de trafic de stupéfiants : Contre le trafic de drogue, la Tunisie emploie les grands moyens    Santé : Caroube, Le nouveau chocolat surprenant aux multiples bienfaits    Optimisation de la durée d'entreposage des marchandises à 3 jours    ARP : Proposition de Loi pour des Sanctions Sévères en cas d'infractions commerciales    L'IFT défend les artistes tunisiens victimes d'agression verbale et physique    Un joueur du Barça fait jouer son jumeau à sa place    Kairouan: Prix au marché du mardi 14 mai 2024 [Vidéo]    SONEDE: Coupure d'eau à Midoun et Houmet Souk    Trophées UNFP : Kylian Mbappé élu meilleur joueur de Ligue 1    Habib Touhami: La politique américaine au Moyen-Orient et le sionisme chrétien    Décès de la journaliste Faiza Jelassi    Météo : Hausse des températures, entre 24 et 30 degrés    Washington exclut le terme "génocide" pour Israël mais demande plus de prudence    Tunisie : enquête ouverte sur l'incident du drapeau national    Le Chœur de l'Opéra de Tunis présente le spectacle "Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie"    Guterres réitère son appel pour un "cessez-le-feu immédiat" à G-a-z-a    Tout ce qu'il faut savoir sur la tempête solaire    Tournoi KIA Tunis Open du 13 au 18 mai 2024 : Le sponsor officiel UBCI vous fait gagner des places!    Cérémonie d'ouverture de la 77e édition du Festival de Cannes, demain à L'Agora : Une soirée prestigieuse en perspective    «La Mémoire, un continent» au Musée Safia-Farhat : Réminiscences artistiques...    Avant-première de «Le Petit Prince», pièce de Taher Issa Ben Larbi : Un beau spectacle pour tous les âges    Expatriés : L'Europe validée pour Skhiri    Décès du premier patient ayant subi une greffe de rein de porc    De la ligne de but à la ligne de conduite : Entraîneur de gardiens, un poste à part entière    300 000 réfugiés palestiniens forcés à quitter Rafah : l'UNRWA lance l'alerte    Incident du drapeau : arrestation du président de la Fédération de natation et d'un autre responsable    On a la date des JCC, pilotées par Farid Boughdir et Lamia Guiga    Ahlem Boussandel Jammali: Penser le musée...    Alerte mondiale : La Terre secouée par une tempête géomagnétique de niveau 5    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Chaouki Tabib attend les rapports !
Loi sur la dénonciation de la corruption
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 02 - 2017

Le président de l'Instance nationale de lutte contre la corruption recevra lui-même les rapports des dénonciateurs des cas de corruption dans les secteurs public et privé. Les noms des dénonciateurs resteront secrets mais les faux dénonciateurs seront «dénoncés et sanctionnés»
Grand jour, hier, au palais du Bardo où les membres de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont décidé de faire passer le projet de loi sur la dénonciation de la corruption.
Composée au départ de 46 articles, la loi en question comporte 36 après amendement, outre huit autres articles supplémentaires qui pouvaient être adoptés ou rejetés (au moment de la rédaction du présent article vers 18h00, les députés ont voté 35 articles et s'apprêtaient à examiner les huit supplémentaires avec l'obligation de voter l'ensemble de la loi au cours de la journée d'hier).
Et au-delà de la polémique et des débats contradictoires qui ont accompagné ces dernières semaines la loi sur la dénonciation de la corruption au point que certains observateurs et analystes n'ont pas hésité à accuser le gouvernement de se rétracter et de tout faire pour renvoyer aux calendes grecques l'adoption de la loi, ce qui importe pour l'opinion publique, plus précisément pour ceux que la loi appelle ou veulent de leur propre gré jouer «les dénonciateurs», c'est de savoir à qui ils vont adresser leurs rapports dévoilant les cas de corruption qu'ils auraient découverts et dont ils détiennent les preuves qu'ils ne soient pas accusés de «faux dénonciateurs» et subir les sanctions que prévoit la loi contre ceux qui s'aventureraient à salir gratuitement la réputation de quiconque.
Deuxième donnée importante: sur quelle définition de la corruption vont s'appuyer les dénonciateurs pour que leurs rapports ne soient pas classés sans suite par l'Instance nationale de lutte contre la corruption, et ce, sans avoir à dire à son auteur pourquoi elle a décidé de ne pas le prendre en considération. (Dans la loi en question, il n'existe pas de possibilité de recours pour les dénonciateurs dont les rapports seront rejetés) ?
On s'adressera directement à Chaouki Tabib
C'est l'article 2 de la loi en question qu'il faudrait mettre en exergue. Il détermine, en effet, la méthodologie à suivre pour dénoncer les cas de corruption.
Au départ, le dénonciateur devait soumettre son rapport à l'autorité hiérarchique dont il dépendait et c'est à cette même autorité de transmettre le rapport en question à l'Instance nationale de lutte contre la corruption.
Hier, les députés ont décidé que les dénonciateurs s'adresseront directement à Chaouki Tabib, président de l'Instance, «elle seule habilitée à détenir une base de données sur les cas de corruption ou présomptions de corruption».
Une source informée auprès du Parlement confie à La Presse: «Les noms des dénonciateurs (alerteurs) seront codés. Seule l'Instance connaît l'identité du dénonciateur. Quant au dénonciateur qui fournira de fausses informations à l'Instance, il sera lui aussi dénoncé, révoqué et sanctionné».
A la question de savoir qu'est-ce qu'un dénonciateur peut faire au cas où ses révélations seraient ignorées, notre interlocuteur précise : «La loi ne précise pas à quelle autorité il pourra avoir recours pour montrer que l'instance a fauté en rejetant son rapport. Peut être au Tribunal administratif mais à condition que l'Instance de Chaouki Tabib ne prenne pas exemple sur l'Instance vérité et dignité où Sihem Ben Sedrine refuse d'exécuter les jugements du Tribunal administratif».
On ne finira jamais de définir la corruption
Maintenant que les dénonciateurs savent à qui s'adresser et sont sûrs que leurs identités resteront secrètes, il faut qu'ils sachent quand ils devront entrer en action et quelles pratiques ils vont dénoncer.
Et c'est bien l'article 2 de la loi qui éclaire la lanterne des dénonciateurs en définissant toutes les formes de corruption.
Il s'agit, en effet, «de tout comportement contraire à la loi et aux réglementations en vigueur de nature à porter atteinte à l'intérêt public». Est déclarée aussi un acte de corruption «toute mauvaise utilisation du pouvoir ou de l'autorité ou de la fonction en vue de l'obtention d'un intérêt personnel. Cet acte touche les crimes de corruption dans les secteurs public et privé».
L'article 2 définissant la corruption précise encore : «Mettre la main sur l'argent public, s'enrichir illicitement, la mauvaise gestion de l'argent public, l'abus de confiance, l'excès de pouvoir, le blanchiment d'argent, le conflit d'intérêts, l'évasion fiscale, le blocage de l'exécution des décisions judiciaires et tous les actes qui menacent la santé générale, la sécurité et l'environnement sont à considérer comme des actes de corruption».
Il est quasi certain que les juristes auront bien beaucoup à dire sur cette définition de la corruption et déjà l'un des députés opposés à la loi dans sa totalité révèle à La Presse : «Cette loi fera de tous les Tunisiens des dénonciateurs».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.