demande de restitution des biens spoliés Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Nourredine Taboubi, a rencontré, hier à Tunis, le rapporteur et expert des Nations unies sur la dette extérieure et les droits de l'Homme, Juan Pablo Bohoslavsky. Lors de cette entrevue, Taboubi a appelé Bohoslavsky à soutenir la vision de l'Ugtt qui est de convertir les dettes de la Tunisie en investissements et de restituer les fonds spoliés. Il a, par ailleurs, mis l'accent sur l'importance de soutenir l'expérience démocratique en Tunisie et de ne pas adopter les politiques d'austérité qui pourraient porter atteinte à cette expérience, appelant, à cet égard, le conseil des droits de l'Homme des Nations unies à aider la Tunisie dans la restitution des fonds spoliés. Il a, également, exhorté les amis de la Tunisie, à soutenir l'organisation syndicale qui appelle le Fonds, monétaire international (FMI) à verser la dernière tranche du prêt accordé à la Tunisie, afin de lui permettre de poursuivre les réformes visant à lutter contre l'évasion fiscale et la contrebande. Le rapporteur et expert des Nations unies sur la dette extérieure et les droits de l'Homme effectue du 20 au 28 février une visite officielle en Tunisie. Nourredine Taboubi a appelé, d'autre part, hier, les pays européens à opter, à l'instar de la France et de l'Allemagne, pour la conversion des dettes tunisiennes en investissements. Lors d'une entrevue avec l'ambassadeur de l'Union européenne en Tunisie, Patrice Bergamini, Taboubi a réitéré l'attachement de l'organisation syndicale à faire réussir l'expérience démocratique en Tunisie qui, a-t-il dit, nécessite un vrai soutien des amis de la Tunisie, notamment à travers la promotion de l'investissement et du tourisme. Il a fait savoir que la situation actuelle requiert un effort commun afin de protéger les frontières méditerranéennes du danger terroriste et de créer des postes d'emploi au profit des chômeurs et des diplômés de l'enseignement supérieur ; «l'objectif étant de lutter contre l'émigration clandestine» a-t-il dit. De son côté, l'ambassadeur, de l'Union européenne en Tunisie, Patrice Bergamini, a souligné la prédisposition de l'Europe à poursuivre son soutien financier à la Tunisie afin de faire réussir la révolution tunisienne, estimant que cette réussite ne manquera pas de garantir un climat propice à l'investissement et de générer de l'emploi.