Neuvième défaite de l'ESM en neuf matches face à l'EST. Encore une fois, la loi du plus fort s'est imposée face à un ensemble timoré et décevant Stade municipal de Metlaoui, beau temps, pelouse en tartan médiocre, public nombreux. EST bat ESM (2-0). Score à la mi-temps (0-0). Buts de Fakhreddine Ben Youssef 62' et Ferjani Sassi 84'. Arbitrage de Mehrez Malki assisté par Haykel Dhaoui et Amor Riahi. Avertissements: Khelij 29' et Ben Aziza 45+1' (ESM) ESM: Souissi, Mezni, Zouaghi, Ben Aziza, Ben Salah, Khelij (cap.) (Gharsellaoui 68'), Bassirou, Maâouani, Lahkimi (Kheraifi 73')- Baccouche (Razak 83'), Ben Hamouda EST: Ben Cherifia, Mbarki, Chammam (cap.) (Rabii 87'), Dhaouadi, Belkaroui, Sassi, Chaâlali, Badri (Jelassi 79'), Beguir (Coulibaly 72'), Ben Youssef, Khenissi. Grand favori pour le titre, le club de Bab Souika a entamé hier du bon pied la phase du play-off, empochant un net succès (2-0) sur le tartan pourtant très difficile de Metlaoui. C'est un peu dans l'ordre des choses quand on pense que depuis son accession en 2013-2014 en Ligue 1, l'ESM n'a jamais pris le moindre point contre sa bête noire, l'EST, avec un incroyable bilan de neuf défaites en neuf rencontres. Hier, le club du Bassin minier lutta avec ses armes de l'heure, sans grosse pression et peut-être avec moins de motivation qu'en d'autres circonstances. Ainsi, fut-il nettement meilleur du point de vue offensif il y a deux semaines à Radès contre le même adversaire. L'EST a été rarement menacée par une attaque trop légère où Mohamed Ali Ben Hamouda parut isolé. Elle imposa sa meilleure qualité technique, remportant la majorité des duels et prenant de main de fer le milieu de terrain. Son jeu posé et réfléchi a fini par payer devant un ensemble longtemps au bord de la rupture. Dans le camp local, Lahkimi remplace Salhi au milieu. En face, un seul changement également: Chammam relève Rabii sur le flanc gauche de la défense. Le tartan, médiocre et dangereux, empêche de développer un jeu plaisant. La première occasion échoit à Badri dont la frappe du gauche oblige le keeper local, Souissi, à se déployer à fond, en se couchant pour renvoyer le cuir (12'). Servi par Sassi, Khenissi adresse une pichenette sur le poteau droit sudiste (18'). Il a fallu attendre la 22' pour assister à une réaction locale, Baccouche adressant une frappe sur le petit filet de Ben Cherifia. Ben Hamouda remet cela. Son tir flottant sur coup franc caresse le montant (28'). A la dernière minute d'un premier half sans relief, le coup franc côté gauche de Chaâlali finit sur l'extérieur de la transversale. Dans les arrêts de jeu, Souissi se montre vigilant sur la tête de Dhaouadi. Khelij, une bourde aux conséquences graves Les locaux entament un peu mieux le second half malgré des occasions toujours à mettre à l'actif des hommes de Faouzi Benzarti (Beguir cadre mal son coup franc 49', Ben Youssef croise trop sa tentative 61'). Et c'est paradoxalement au moment où les Métlaouiens commencent à prendre confiance que le tournant se produit suite à une bévue monumentale de Khelij, décidément hors du coup. Le pivot étoilé perd le ballon près de sa zone de réparation, ce dont profite Chaâlali pour alerter Ben Youssef qui effectue dans la surface un joli contrôle orienté et bat de près Souissi (62'). Metlaoui ne va plus s'en remettre malgré l'entrée de Gharsellaoui, Kheraifi et du Ghanéen Razak, soit trois changements offensifs. Hormis un retourné de Bamba nettement au-dessus (65'), on ne vit pratiquement rien tellement les gars du Sud-ouest étaient hier hors du coup. Au contraire, ce furent les Tunisois qui allaient se mettre définitivement à l'abri grâce au talent de Ferjani Sassi qui passe en revue Ben Aziza et Ben Salah qu'il efface facilement, avant de croiser un tir hors de portée du keeper local (84'). Deux minutes plus tard, Khenissi aurait même pu alourdir la note sans le réflexe de Souissi qui sauve du pied. Quatre jours avant le derby, l'EST annonce la couleur et entame idéalement le play-off sur lequel elle fonde de gros espoirs. Pour l'ESM, il n'y a rien à faire: le club de Bab Souika reste une bête noire décidément indomptable.