Les consommateurs qui font leurs emplettes dans les centres commerciaux ont commencé à adhérer progressivement à la décision d'interdire la distribution de sacs en plastique gratuits dans ces espaces Hier, l'animateur d'une station radio locale l'avait annoncé au bout du micro; «Dès aujourd'hui, les sacs plastiques gratuits ne seront plus fournis à la caisse». Pour évaluer la teneur du changement et l'onde de choc sur les consommateurs, La Presse est allée à la rencontre des consommateurs qui ont fait leurs courses dans les centres commerciaux. Dans deux enseignes différentes de la capitale, une panoplie de sacs réutilisables pour la plupart et recyclables ont été fournis, dès le premier jour, à la clientèle en guise de substitut aux sachets plastiques gratuits fournis à la caisse. Nouveaux sacs réutilisables En se rendant dans l'une de ces enseignes, il est possible de remarquer ces sacs réutilisables dont le prix varie entre 290 millimes et 1,450 D et qui ont été mis à la disposition du client. Un couffin traditionnel coloré à 8 D est même proposé aux nostalgiques qui privilégient les composants et les matériaux naturels. Dans la deuxième grande surface parcourue, on a pu constater uniquement deux variétés de sacs, le sac souple et le sac écologique vendus aux mêmes prix que dans la précédente enseigne. Un responsable de sécurité, au fait de cette nouvelle mesure, a loué cette initiative «qui va pousser les consommateurs à prendre soin de leur milieu en évitant de le polluer» Et de poursuivre: «Les journées des 27 et 28 février 2017, nous avons offert un sac écologique pour chaque achat d'un montant déterminé, parfois deux lorsque le client est accompagné d'une personne qui l'aide dans ses courses». Hier, ce sont les sacs souples et les sacs écologiques qui ont été proposés gracieusement aux clients dans les grandes enseignes pour pouvoir y mettre leurs emplettes. Tous les sachets n'ont pas disparu Seule ombre au tableau: les sachets destinés à l'emballage des fruits et légumes qui continuent encore à être distribués et qui n'ont pas encore fait l'objet d'interdiction au niveau des caisses. Faisant fi de l'interdiction des sacs en plastique, la plupart des consommateurs les ont utilisés pour y mettre une partie des produits et articles achetés. Si on y ajoute les nombreuses personnes qui sont sorties les provisions à la main, les personnes qui sont venues, munies de sachets noirs et épais vendus dans les commerces à 100 millimes la pièce, et celles qui rechignent à mettre la main à la poche, le chemin est encore long vers une prise de conscience massive. Un homme rencontré sur place ne mâche pas ses mots : «Je ne suis pas obligé d'acheter un cabas pour mes articles, je suis surpris par cette nouvelle mesure !». Des messages positifs sont tout de même véhiculés par les passants des rues d'El Menzah IV ou de la place Le Passage. Une dame souriante a adhéré totalement au nouveau concept: «C'est devenu catastrophique, il était temps de prendre une telle mesure !» Une autre dame voilée qui a opté pour la formule du sac souple vendu à 290 millimes pour mettre ses emplettes a, elle aussi, fait part de son enthousiasme. «Avec ce nouveau sac, je contribue à ma manière à préserver l'environnement et je compte le garder sur moi pour les prochains achats, bien rangé dans mon sac». Des personnes d'âge mûr comptent, quant à elles, adopter la bonne vieille formule du couffin arbi pour couper court aux spéculations.