Après «la cruauté humaine», minutieusement exploitée, l'année dernière, place à «La bêtise humaine», principale thématique de la 17e édition du «Cinéma de la paix»... La scène culturelle tunisienne vivra au rythme du 7e art, ce mois-ci, également, avec le lancement de la 17e édition du « cinéma de la paix ? », programmée du 8 au 12 mars, à la salle du 4e art de Tunis. « Un rendez-vous annuel, devenu incontournable pour les férus du 7e art engagé et indépendant, loin du circuit commercial », c'est ce qu'a déclaré le président de la Fédération tunisienne des ciné-clubs lors de la conférence de presse du 1er mars. La salle du 4e art, adaptée plus pour le théâtre, s'avère polyvalente et se consacre, depuis plus de deux ans, aux projections du ciné-club de Tunis et à l'organisation de ce festival. Ce lieu des arts s'apprête à abriter les 5 journées de projections successives et de débats post - projections, à raison de deux films par jour, à 16h00 et à 19h00. L'équipe organisatrice décide, comme à l'accoutumée, vers la fin, de céder la place à la musique : le groupe d'électro – pop « Pardon My French» sera à l'honneur. Cette édition est le fruit d'un travail d'équipe. Un nouveau challenge pour les organisateurs, membres du ciné-club de Tunis, appartenant à la Fédération tunisienne des ciné–clubs qui ont concocté aux spectateurs une programmation entièrement constituée de films étrangers de diverses nationalités. Des œuvres qui poussent à la réflexion et à l'échange. Des séances post – projections seront en effet, consacrées à la culture du débat, entre facilitateurs, participants, critiques, universitaires, réalisateurs et journalistes présents sur place. 8 films sont au programme : « Foyer » d'Ismail Bahri ouvre le bal, suivi de « Spira Mirabilis », du duo Massimo d'Anolfi et Martina Parenti, « Al Madina » d'Omar Shargawi, le déroutant « Oh Boy » de Jan – Ole Gerster, « Paradis : Amour » d'Ulrich Seidi, le marocain « A mile in my Shoes » de Saïd Khallaf, qui n'est pas passé inaperçu lors des dernières JCC de 2016. La dernière journée sera consacrée à « A maid for each » de Maher Abi Samra et « Rio Corgo » de Sergio da Costa et Maya Kosa. Une sélection éclectique de films à succès, maintes fois couronnés à l'échelle internationale feront le bonheur des festivaliers. De longs métrages « coup-de-poing » ou « coup de cœur », accessibles au public, porteurs de messages artistiques mais surtout humanistes forts. Un événement soutenu par le ministère des Affaires culturelles et par différents organismes comme le « Goethe Institut », « Friedrich Ebert Stiftung » et « l'arsenal », entre autres. Mais pas du soutien du CNCI (Centre National du Cinéma et de l'Image). Citons que l'enjeu principal du « cinéma de la paix ? » est culturel et citoyen et non pas commercial.