Le président de la chambre nationale des boulangeries a mis l'accent sur la nécessité de revoir la loi relative à la réorganisation de la concurrence et des prix. A force de laisser traîner les choses, on atteint toujours le point de non-retour. La patience des propriétaires de boulangeries est consumée. Du pain sur la planche pour le gouvernement qui doit se pencher sérieusement sur les problèmes de ce secteur. Mohamed Bouanane, président de la Chambre nationale des boulangeries, vient d'annoncer l'entame d'une grève générale pour ce lundi 6 mars 2017. Contacté à ce sujet, M. Bouanane a fait part du ras-le-bol des propriétaires de boulangeries en raison de la marginalisation du secteur. «Il existe entre 800 et 1.000 boulangeries anarchiques, ce qui a impacté négativement sur la situation financière des boulangers qui travaillent dans le total respect de la loi», explique-t-il. Et d'ajouter que les boulangers sont menacés de faillite et découragés en raison de la faible marge bénéficiaire et du nombre élevé des contraventions. Le président de la chambre nationale des boulangeries a aussi mis l'accent sur la nécessité de revoir la loi relative à la réorganisation de la concurrence et des prix : «On n'est pas des contrebandiers ou des malfrats, il ne faut pas nous condamner à des peines de prison», critique-t-il. M. Bouanane a fait remarquer que la grève générale a été annulée à trois reprises auparavant pour céder la place au dialogue, mais le ministère de l'Industrie et du Commerce n'a rien fait pour solutionner les problèmes auxquels font face les entreprises du secteur de la boulangerie : «Cette fois, on ne fera plus marche arrière», a-t-il conclu.