M. Mohamed Ridha Chalghoum, ministre des Finances, a souligné, en présidant hier à Tunis l'ouverture du séminaire sur "la coopération sud-sud pour la promotion des instances de contrôle des finances publiques", le rôle de premier plan que le contrôle joue dans la consolidation des fondements de la bonne gouvernance et la consécration de l'Etat de droit. Il a mis en exergue le souci du Chef de l'Etat de promouvoir le contrôle, relevant que l'indépendance de la Cour des comptes prouve la foi de la Tunisie en la bonne gestion des deniers publics considérée comme l'un des fondements de l'invulnérabilité. Le ministre a ainsi fait remarquer que les efforts ont été axés sur le renforcement du contrôle à travers l'intérêt accordé au suivi des actions de la Cour des comptes et aux structures du contrôle administratif et financier publiques ainsi qu'à leurs rapports. Il a indiqué que la création de l'instance supérieure du contrôle administratif et financier est le couronnement de cette démarche en vue de la réalisation d'une meilleure coordination entre les interventions des différentes structures de contrôle et la concrétisation des recommandations et suggestions figurant dans leurs rapports. Méthodes modernes de contrôle Dans ce contexte, il a mis en relief les progrès que l'action de contrôle a connus à la faveur du développement des prérogatives de ses structures chargées désormais de l'évaluation des structures publiques, des programmes et projets afin de garantir l'utilisation à bon escient des ressources, de contrôler l'impôt et d'évaluer les résultats, sachant que l'action de contrôle se limitait auparavant à l'aspect comptable et financier. M. Chalghoum a relevé l'importance de l'ouverture des structures de contrôle sur l'environnement extérieur afin d'adhérer aux mutations que ce secteur connaît au plan international et de prendre connaissance des méthodes modernes dans le domaine du contrôle et de mettre à profit les expériences des pays étrangers. Le ministre a mis en exergue les efforts que les structures de contrôle déploient dans le domaine de la coopération internationale à travers l'établissement de relations de coopération avec les instances internationales développées dans ce domaine. La réussite de l'expérience tunisienne dans le domaine du contrôle, a-t-il ajouté, suscite l'intérêt des structures de contrôle des pays frères et amis, notamment arabes et africains, ce qui est de nature à renforcer la coopération sud-sud dans le domaine de l'évaluation du rendement et des programmes ainsi que du contrôle juridique. Le ministre a appelé à asseoir cette coopération sur des bases solides dans le cadre d'une stratégie précise et bien définie prenant en compte le cadre réglementaire organisant les activités des structures de contrôle, les objectifs de cette coopération et les étapes de réalisation, tout en élaborant des indicateurs objectifs permettant l'évaluation des résultats et la réalisation des actions de suivi.