Pourtant, à la mi-temps, les banlieusards avaient rejoint les vestiaires avec un ascendant confortable Toutes les conditions étaient réunies pour encourager les joueurs à se donner à fond afin de ramener une victoire de Zarzis en match d'ouverture de la phase du play-out. Bilel Ben Messaoud et ses camarades ont perçu les primes des dernières victoires, ainsi que le salaire du mois de janvier. Et pour leur confort, ils se sont déplacés à Zarzis en avion, ce qui leur a évité la fatigue d'un déplacement par la route. Et lorsque l'arbitre du match a sifflé la fin de la première mi-temps, les «Vert et Jaune » avaient rejoint les vestiaires avec un confortable ascendant de deux buts à zéro. Que s'est-il passé après la pause pour que les Zarizissiens renversent la vapeur alors que la période initiale fut totalement dominée par les banlieusards ? Nous sommes allés chercher la réponse auprès du premier responsable technique sauf que Khaled Ben Sassi a préféré jouer aux abonnés absents. Idem pour son premier assistant qui a occulté son identité du moment qu'il a su qu'il allait être interrogé par le journal La Presse. Drôle de professionnalisme ! Ben Sassi convoqué par le bureau directeur Pour les dirigeants marsois, c'est l'incompréhension totale : « Franchement, je ne comprends pas, et tous les autres membres du bureau directeur du reste, ce qui s'est passé durant la deuxième mi-temps pour que l'équipe se fasse rattraper au score alors qu'elle dominait parfaitement les débats avant la pause. Ce que nous comprenons le moins, c'est que nos joueurs sont incapables de préserver au moins le match nul à une minute de la fin du temps réglementaire. Erreur de coaching ou mauvaise application des joueurs ? Nous aimerions savoir. C'est pourquoi nous avons convoqué Khaled Ben Sassi pour avoir son explication en tant que premier responsable technique de l'équipe. », nous a confié Moez Gharbi, trésorier et membre du bureau directeur de l'ASM. «Une défaite qui fait mal» Le seul membre du staff technique qui a eu le mérite et surtout le courage de répondre au téléphone pour éclairer notre lanterne et celle de l'opinion publique marsoise sur ce qui s'est passé à Zarizis, c'est l'entraîneur des gardiens, Elyès Mzoughi : «C'est une défaite qui fait mal. Tout allait parfaitement bien durant la première mi-temps. Nous avons réussi à asseoir notre jeu. Après la pause, nous avons très mal géré notre ascendant. Je pense que nous nous sommes trop repliés et, par conséquent, nous avons subi de plein fouet le pressing de l'adversaire. L'ESZ est une équipe technique qui maîtrise l'attaque placée. Elle a dominé l'entrejeu et a réussi à nous acculer jusqu'aux derniers retranchements. Nous n'aurions pas dû nous replier. C'était une erreur stratégique». A notre humble avis, si les Marsois ont perdu leur match, c'est à cause de leur naïveté. Ce n'est pas la première fois qu'ils perdent bêtement des points. Les joueurs ont leur grande part de responsabilité dans cette défaite. Khaled Ben Sassi leur a sans doute demandé de se positionner dans leur moitié du terrain pour fermer toutes les issues aux attaquants adverses, mais ne pas subir le jeu. Le football est une affaire d'hommes. C'est aussi une affaire de coaching.