« Quoi qu'il arrive, le parti ne cédera jamais aux pressions, il continuera sa marche dans la scène politique», a déclaré hier Mme Samira Chaouachi, porte-parole de l'UPL Le président de l'Union patriotique libre (UPL), Slim Riahi, a été la cible de sérieuses menaces de mort qui lui sont parvenues, en série, jusqu'à son quartier général aux Berges du Lac. Sous le coup de pareils messages visant sa liquidation physique, son bureau exécutif est sorti de son silence pour donner, hier à midi au siège du parti, un bref point de presse, au cours duquel les faits ont été révélés au grand public. D'emblée, le directeur exécutif de l'UPL, M. Nabil Sebî, considère que ces menaces sont bien réelles, d'autant qu'elles pourraient mettre la vie de son chef en péril. Et comme l'enquête demeure entre les mains de la justice, l'homme s'est excusé de ne pas trop rentrer dans les moindres détails. Droit de réserve oblige, dit-il. Mardi dernier, la nouvelle leur est tombée tel un couperet. «Au matin du 7 mars, j'ai reçu des courriers ordinaires, où sont incorporées deux photos montrant Slim Riahi décapité, avec une coupure de presse jointe sur sa dernière interview parue dans l'hebdomadaire « Akher Khabar », témoigne Mme Yosra El Mili, chargée des médias au bureau politique du parti. Aussitôt informé, raconte-t-elle, le concerné n'a pas hésité à en faire part au ministre de l'Intérieur qui, de son côté, n'a pas tardé à ouvrir une enquête pour délimiter les responsabilités. Et d'ajouter que ce dernier incident n'est pas le seul, il fait suite à de multiples menaces récurrentes dont fut l'objet le chef de l'UPL jusque dans ses locaux au Lac. « Il y a eu, aussi, autrefois, une tentative pareille à son encontre, alors que M. Riahi était en plein entretien sportif avec une radio privée. Au point que son accompagnatrice l'avait averti d'une éventuelle menace touchant à sa sécurité», rappelle-t-elle encore. Toutes ces menaces ont été également confirmées par Mme Samira Chaouachi, porte-parole du parti, qui voudrait nous apporter d'autres précisions : « La garde rapprochée de la sécurité présidentielle pour la protection de Slim Riahi lui a été retirée, dès qu'il a pris place dans l'opposition, annonçant ainsi sa sortie de la coalition gouvernementale formée suite au pacte de Carthage ». Et depuis, poursuit-elle, l'homme aux trois casquettes politico-économique et sportive s'est retrouvé dans le viseur de ses détracteurs. Sans pour autant pointer du doigt qui que ce soit. Un autre incident du même type lui était survenu alors qu'il était en route vers le stade de Radès, le jour du match de foot opposant le Club africain dont il est le président au Paris Saint-Germain. « Ce jour-là c'était le ministère de l'Intérieur qui l'avait informé qu'il est visé, mais M. Riahi n'a pas rebroussé chemin et a continué vers sa direction. », rapporte-t-elle, ajoutant que d'autres appels téléphoniques le menaçant de mort lui ont été envoyés à maintes reprises. « Comme si l'UPL était en train de payer le prix de son départ de la coalition gouvernementale », ajoute-t-elle ainsi. Et de conclure, « quoi qu'il arrive, le parti ne cédera jamais aux pressions, il continuera sa marche dans la scène politique».