Ouverture de la 17e édition du Festival de la paix avec, à l'affiche, huit films de neuf pays. Après une pré-ouverture, mercredi après-midi, avec le film tunisien Foyer d'Ismaïl Bahri, la 17e édition du Festival «Cinéma de la Paix» qui se tient du 8 au 12 mars, à la salle 4e Art à Tunis, s'est ouverte officiellement mercredi soir par la projection du film documentaire italo-suisse Spira Mirabillis de Massimo D'Anolfi et Martina Parenti. Dans une première en Tunisie, le long métrage produit en 2016, d'une durée de 1h21 minutes, est un film sur l'immortalité exprimée à travers les quatre éléments symboliques de la nature : l'eau, l'air, la terre et le feu. S'y invite l'éther, cinquième élément aristotélicien, qui ouvre et conclut le film. Proche d'une symphonie visuelle, ce film raconte quatre «histoires de l'immortalité?», tournées dans quatre endroits différents du monde. A l'ouverture de ce 17e rendez-vous annuel organisé par le ciné-club de Tunis sous l'égide de la Fédération tunisienne des ciné-clubs (Ftcc), Ramzi Laamouri, président de la fédération, a tenu à souligner que les films sélectionnés tournent autour de la thématique de l'existence humaine selon des points de vue, des visions et des prismes différents, et c'est pourquoi des débats sont programmés après chaque projection pour donner libre cours aux discussions libres. Outre les projections, le festival a prévu une rencontre, demain samedi 11 mars, autour des nouveaux corps dans le cinéma tunisien en présence du critique Ikbal Zalila et des deux cinéastes, Mounir Baaziz et Fethi Doghri, pour discuter sur le développement de la conception du corps dans l'image cinématographique tunisienne depuis ses débuts aux années soixante du siècle dernier jusqu'à aujourd'hui. Dans ce même contexte, un atelier intitulé «L'éthique du corps dans l'histoire du cinéma» se tient à la salle 4e Art à Tunis aujourd'hui et sera axé sur les différents enjeux et représentations du corps dans le cinéma. En dehors des films de pré-ouverture et d'ouverture, tunisien et italien, le public aura rendez-vous cette année avec six films (à raison de deux projections par jour à 16h00 et à 19h00), en provenance de neuf pays : Palestine, Allemagne, Grèce, Maroc, Liban, Suisse, Autriche, Tunisie et Portugal. La clôture sera marquée par un concert de Pardon My French groupe (Tunisie). Organisé, depuis 2000, par le ciné-club de Tunis, sous l'égide de la Fédération tunisienne des ciné-clubs (Ftcc), le festival donne à découvrir une panoplie de films à vocation humaniste, à savoir la lutte en quête de la paix dans un monde marqué par la montée de toutes formes de violence. Le festival vise à promouvoir le film non commercial et, donc, à réhabiliter le cinéma d'auteur, un cinéma qui défend «l'Homme» dans un monde régi par la course effrénée pour le profit, à travers des images captées par un regard averti, tout en offrant un espace de débat pour une expression libre.