Les Cabistes ne se sont jamais sentis aussi délaissés Tout le monde sait que Bizerte souffre terriblement du manque d'infrastructure sportive. Et ça traîne depuis belle lurette... Il est inutile de revenir sur les raisons qui ont fait que cette région du nord du pays soit demeurée sous-développée sur ce plan-là. Tout ce que l'on sait est que ce statu quo n'aide pas à l'épanouissement des jeunes qui ont besoin de payer de l'argent pour jouer au foot. Au CAB, c'est encore pire! Comment peut-on prétendre être grand quand on joue dans une pelouse qui ressemble à tout sauf à un terrain de football? Il va de soi que, dans de telles conditions, la qualité du jeu en pâtit. La décision de fermer le stade 15-Octobre pour travaux, très tardive du reste, est la bienvenue bien évidemment. Seulement, on exige des responsables de veiller au bon déroulement de cette opération. Ce genre de marché n'a pas toujours été sans reproche et les résultats sont là pour le prouver (cf stades Chtioui, 15-Octobre Sidi Bouzid...). Sur le plan purement sportif, les Cabistes se sont trouvés livrés à eux-mêmes et ne sachant plus sur quel pied danser... En effet, ne pouvant plus évoluer au stade 15-Octobre, ils seront désormais «vadrouilleurs» tout au long de cette phase de play-out. C'est un coup dur supplémentaire qui ne peut que perturber davantage le groupe. Jusqu'à mardi dernier, les «Jaune et Noir» ne savaient pas encore dans quel stade ils allaient se mesurer à l'ESZ. Est-ce normal? Avec le risque que leur «transfert» à d'autres terrains perturbe leurs repères ancrés au 15-Octobre de Bizerte. Lors des prochains matches, le CAB recevra donc ses adversaires tantôt ici, tantôt là, dépendant du bon-vouloir des autorités ayant la responsabilité de la région qui abrite les matches des Nordistes. La dernière rencontre face à l'ESZ au Bardo en est une illustration éclatante. Etre «baladé» ainsi ne peut que compliquer les choses au CAB. Deux matches joués, une défaite et un nul sans marquer le moindre but, ce n'est pas de bon augure...