Les conditions climatiques et extrasportives ont débouché sur un non-match! Quand on joue dans des conditions climatiques difficiles, sur une pelouse catastrophique, le tout sur fond d'un sifflet discutable, les chances de développer du beau jeu et de gagner deviennent très réduites. C'était le cas au stade 15-Octobre, à l'occasion de la rencontre CAB-USBG. Les deux équipes avaient chacune un objectif bien déterminé. Le CAB se devait de vaincre pour ravir la 3e place à son adversaire, ce qui lui ouvrirait grandes les portes du play-off, alors qu'un nul suffisait à l'USBG pour préserver son avance d'un point sur les Cabistes. La partie débute alors avec beaucoup de précaution de la part des visiteurs. En effet, très bien disposés sur l'aire de jeu, ils ont parfaitement tenu en respect les camarades de Kasraoui. Très athlétiques et rigoureux à souhait, les Sudistes ont même gagné la bataille du milieu du terrain, notamment en première période. Les locaux ont beau essayer de se déjouer de Abbès, Boufelgha, Kouassi ou encore Jacob Younbé, rien n'y a fait! L'arrière-garde de l'USBG tenait bon et on se hasardait même devant, menant parfois des contres dangereux qui ont failli aboutir. Le meilleur exemple est cette échappée de Jilani Abdessalem ou encore cette reprise de Samti, sauvée de belle manière par Kasraoui. «Sacré poteau» Certes, le CAB a tiré sur le poteau par Hamdouni en première mit-temps et sur la barre transversale par Saïdani en seconde période mais trop peu pour espérer prendre en défaut une équipe de Ben Guerdane résolue à défendre crânement sa place de 3e au classement de sa poule. Les visiteurs ont réussi dans leur entreprise mais les locaux ont échoué dans ce qu'ils voulaient entreprendre. L'ombre de Youssofa a plané, tout au long du match, au stade 15-Octobre. Le CAB a manqué, on l'a compris, d'un meneur de la trempe du Sénégalais parti au Golfe. Mais ce qui a retenu le plus l'attention des présents est l'utilisation excessive du sifflet par l'arbitre de la rencontre, Slim Belakhouas ! On ne sait pas si son intention était de ne rien laisser passer pour maîtriser les débats ou le but recherché était d'interdire au CAB de développer son jeu habituel axé sur les montées des latéraux droit et gauche et les ouvertures vers l'avant-centre qui effectue un travail de sape au milieu des défenseurs adverses. Et là, les deux juges de Ligue et l'arbitre central n'ont pas cessé de hacher le jeu, tantôt faute, tantôt hors-jeu, à tort ou à raison. On veut bien croire en leur bonne foi, mais quand un attaquant, en l'occurrence Hamza Messaâdi, est sifflé en permanence devant les colosses Amine Abbès, Ben Ismaël, Boufalgha ou Kouassi, on commence franchement à douter de leur impartialité. Dans quelle école de football, un avant-centre fait plus de fautes qu'un défenseur? Et ce n'est là qu'une illustration parmi un nombre incalculable d'arrêts de jeu. Comment peut-on jouer au football dans de telles conditions? Même le coach Maher Kanzari n'a pu se retenir à l'issue de la partie : «Je ne veux plus parler de tout ce qui est extra-sportif», a-t-il lancé. Et cela veut tout dire. Il est évident que notre football est malade! A méditer. On dit tout de même bravo à l'USBG qui a su tirer son épingle du jeu. La conséquence directe d'une telle prestation arbitrale est le grabuge qu'a connu la ville après le match...