Deux victoires largement méritées, la qualification très proche et surtout un basket collectif et une personnalité. Palma a réussi son pari pour le moment Qui est plus heureux que Mario Palma et ses joueurs en ce moment? Pour sa première officielle avec l'équipe de Tunisie à l'occasion de la première étape des éliminatoires de l'Afrobasket, le Portugais s'est offert deux victoires précieuses et hyper méritées devant le Maroc et l'Algérie (79-67 et 87-77). Ainsi, l'équipe de Tunisie s'offre la piste royale pour la qualification. Il lui suffit de gagner l'un des deux matches prévus à Radès pour se qualifier à la phase finale. Ce n'est pas là le problème, puisque ce sont deux sélections qui passent. Le plus important, au-delà de ces deux victoires, c'est la manière et la qualité du basket qui nous a été offerte par l'équipe de Tunisie dans son «new look». Ce n'est pas parfait, ce n'est pas le meilleur basket que l'équipe de Tunisie peut jouer, mais ce n'est pas, également, quelque chose de facile à faire pour un nouveau sélectionneur sous la pression de bien commencer. On a gagné deux matches à l'extérieur, et face à deux sélections qui ont leur valeur et leur mot à dire. Il y avait de l'enjeu et il y avait de la pression. Pari gagné pour la sélection de Mario Palma avant la confirmation attendue cette semaine à Radès. Grande rotation La victoire devant l'Algérie a été relativement plus facile que celle du Maroc. Dans le premier match face au Maroc, on a joué du tac au tac jusqu'au 4e quart-temps. Là, on a vu notre équipe s'échapper et confirmer sa supériorité. C'était clair que la qualité de notre effectif et la vitesse de circulation de la balle, ainsi que le taux élevé de réussite dans les tirs à trois points nous ont permis de prendre le dessus sur un Maroc accrocheur. Face à l'Algérie, l'adversité n'a duré qu'un seul quart-temps (le premier 21-20). Pour le reste du match, Channoufi (auteur d'un très bon match en défense et en attaque) et ses équipiers ont dominé les grands moments de la partie. Seul bémol dans ce deuxième match et cette seconde victoire, ce relâchement vers la fin alors qu'on menait par 10 points d'écart. L'équipe de Tunisie s'est relâchée en défense avec un repli lourd face aux contres des Algériens. Avec des ratages répétitifs en attaque, l'écart est descendu à 8 points et la balle était pour les Algériens. On a repris nos atouts et notre savoir-gérer pour sceller la victoire. Les enseignements ? D'abord, la rotation intense de l'effectif par Mario Palma. Pratiquement les 12 joueurs avaient joué sur les deux matches. A chaque fois où l'équipe baissait de cran, Selimène, H'didane et Ben Romdhane étaient appelés sur le parquet. On a remarqué aussi que la défense homme à homme agressive avec pression sur le porteur de la balle et beaucoup d'aide a été très utilisée. Il y a de l'entente et de l'expérience dans cette équipe. Les tentatives individuelles, hormis les tirs à trois points, ont diminué par rapport aux enchaînements collectifs. On a vu plusieurs fois la balle tourner entre les cinq joueurs. Les «pick and roll» ont été plutôt axiaux en faveur de Ben Romdhane et H'didane en premier lieu. On a vu aussi que Palma a beaucoup travaillé le jeu collectif en vitesse qui libère un tireur à trois points. En somme, il y a un nouveau visage ou au moins des signes de renouveau tactique pour cette sélection. Il reste à confirmer cela cette semaine. En tout cas, on est bien parti.