C'est l'instabilité au sein de l'équipe. Si l'entrejeu et l'attaque peuvent se tirer d'affaire, ce n'est pas le cas de la défense L'équipe de Tunisie a quitté la scène officielle au Gabon lors de la dernière CAN sur une défaite face au Burkina Faso, suivie par conséquent d'une élimination amère en quarts de finale de l'épreuve. Ce jour-là, Kasperczak s'était entêté dans son choix d'éliminer Ali Maâloul du onze rentrant au profit de Abdennour. Le sélectionneur national a tenu à repêcher le sociétaire de Valence, auteur d'une grossière erreur face au Sénégal lors du premier match de la CAN, provoquant un penalty et le premier but des Sénégalais. Avant-hier contre le Cameroun en amical, Abdennour n'a pas été exempt de reproches. Fidèle à ses habitudes, le «préféré» de Kasperczak a commis une bourde qui a provoqué un coup franc sur lequel Vincent Aboubacar a marqué l'unique but du match. On se demande jusqu'à quand le sélectionneur national va maintenir Abdennour dans ses choix? Le joueur de Valence n'est bon qu'à donner une passe latérale, sans plus. Faible dans les duels, sa relance est approximative. Et Valence en réclame aujourd'hui un peu plus de 12 millions d'euros pour s'en débarrasser. De l'utopie! Il paraît aussi que l'Olympique de Marseille et l'Olympique de Lyon se disputent à son sujet pour le recruter. On a de la peine à le croire. Il y a donc anguille sous roche et nous n'en dirons pas plus. Pour revenir au match face au Cameroun, la sélection nationale a présenté deux visages, le plus rassurant après le repos. C'est d'ailleurs quand Abdennour est sorti sur blessure et fut remplacé par Yaâcoubi que la défense s'est mieux comportée. Car avant la sortie du joueur de Valence, le Camerounais Vincent Aboubacar s'était procuré deux occasions nettes heureusement ratées. Attaque : les moyens de mieux faire Nous n'en dirons pas plus au sujet de la défense, de l'axe central précisément. Ce sont plutôt la ligne médiane et la ligne d'attaque qui se sont tirées d'affaire, même en l'absence de Ferjani Sassi et Wahbi Khazri qui sont deux pièces maîtresses de l'équipe. Et même si Ben Amor n'était pas dans sa forme habituelle, l'entrejeu a été actif. Dans la relance surtout où Karim Laribi fut presque sans reproche. Le sélectionneur national a titularisé Khénissi et Akaïchi côte-à-côte en attaque. L'idée n'est pas mauvaise d'autant que Khazri manquait à l'appel et que Kasperczak pouvait offrir une chance à Driss Mhirsi pour remplacer le joueur de Sunderland. Quoi qu'il en soit, c'est à la combativité des joueurs de l'entrejeu et des appels de balle de Khénissi, Akaïchi puis Hamza Younès que la sélection nationale a dominé les débats en seconde mi-temps sans toutefois trouver la faille. Il ne manquait que les buts dans le camp tunisien. Khénissi a été le plus malheureux en voyant ses deux balles de la tête heurter la transversale. Avec un travail continu devant les buts, l'efficacité peut être retrouvée. L'entrejeu et la ligne d'attaque sont désormais les points forts du onze national. Surtout pas la défense où les choix sont à revoir si on veut voir l'équipe de Tunisie plus rassurante.