Le CA doit se projeter rapidement vers l'avant et empêcher le CSS de construire proprement. Le Club Africain a retrouvé le sourire depuis quelque temps avec une montée en puissance qui tranche avec la récente actualité du club. Un CA qui enfile les victoires et se montre prolifique en attaque, voilà de quoi installer un climat propice autour de l'association de Bab Jedid. Même si l'opposition en compétition continentale a été modeste, les Clubistes ont su allier sérieux et jeu intéressant pour finalement surclasser leurs adversaires respectifs. Avec des constantes et certitudes tactiques (le 4-2-3-1), ainsi que des variantes intéressantes dans le jeu (le joker Abdi sur le couloir gauche), le CA a su donner à ces matches des allures de promenade de santé. Mieux encore, dès que le CA ouvre le score, il déroule par la suite et ne lâche pas la bride jusqu'à ce que l'adversaire s'avoue vaincu. Des vagues offensives successives, des enchaînements divers, une meilleure implication d'ensemble et des projections qui en disent long sur le travail accompli à l'entraînement, le CA est sur la bonne voie, quoiqu'il ait encore tout à prouver devant les gros bras. Récemment, face à une arrière-garde de Métlaoui qui fait généralement bonne impression, à l'image d'un quatuor défensif tranchant dans ses interventions, le collectif clubiste a fini par faire la différence. Quand on revoit les deux buts signés suite à deux belles séquences, il y a de quoi apprécier la bonne entente entre les joueurs du milieu (transition). Bref, le CA est une équipe qui maîtrise totalement son sujet en montrant un visage résolument offensif. Il faut dire que cette équipe a pris tout le monde de court. Elle a bien changé de visage en quelques semaines. Mais tout de même, suite aux départs de Haddedi, Oueslati et Bassem Srarfi, l'on ne s'attendait pas à pareille résurrection, surtout après les deux revers face à l'Etoile et l'EST. Ce CA-là joue et presse haut, prend l'adversaire à la gorge, bien loin de l'attitude attentiste du bloc clubiste de la saison dernière. Maintenant, le plus dur reste à venir. Mais le club a fait un très gros travail, en composant une belle équipe. Un CA qui régale, qui marque beaucoup, qui allie fraîcheur physique, endurance et détermination. C'est forcément rassurant et prometteur pour la suite. On ne change pas une équipe qui gagne. Voici sans doute l'état d'esprit du coach Chiheb Ellili. Ce dernier devrait démarrer face au CSS avec le même onze aligné d'entrée face à l'ESM. Darragi, le maillon fort Le CSS, parlons-en. Les « Noir et Blanc » sont actuellement en difficulté en championnat. Ils sont inconstants mais capables de hausser le niveau face aux grands. A Sfax, des joueurs majeurs sont blessés. Ajoutez-y une ambiance pas vraiment au beau fixe pour les raisons que tout le monde connaît, et nous voilà en présence d'un CSS dos au mur. Il y a forcément plus glorieux comme situation d'avant-match, quoique l'équipe soit toujours aussi valeureuse et talentueuse. Au CSS, des joueurs sont à surveiller comme le lait sur le feu. Sokary, Ndoye, Marzouki, Aouadhi, sans oublier Hannachi et le latéral volant Hamza Mathlouthi forment une ossature de tout premier ordre. Il faut les museler et les garder en respect, à bonne distance comme on dit. Bref, le CA doit empêcher le CSS de construire proprement. Très efficace depuis des semaines, le meneur de jeu Oussama Darragi affiche, quant à lui, une aisance technique qui se remarque offensivement avec des passes très justes, mais aussi défensivement avec des récupérations hautes. Fort d'un gros travail collectif à base de combinaisons et d'un jeu rapide, il a récemment été récompensé par un but qui en dit long sur son état d'esprit. La rampe de lancement du CA sera encore l'attraction de ce match à n'en point douter. Une vraie présence sur les phases offensives, un retour au charbon avec de la justesse technique (vista). Darragi est actuellement le maillon fort d'un CA en pleine bourre. La dernière ligne droite approche et le Club Africain annonce la couleur depuis peu. Voilà qui promet pour le grand format d'aujourd'hui.