Faut-il attendre que ça dégénère pour intervenir ? A la délégation de Joumine du gouvernorat de Bizerte, les habitants du hameau paisible de «Béni Arram», situé près du village de «Bazina», sont terrorisés, depuis des années, par un dangereux aliéné dénommé Walid. Ses premières victimes sont les membres de sa famille, à commencer par sa mère qu'il agresse au quotidien depuis des années. D'ailleurs, même son petit neveu n'a pas échappé à sa furie démentielle, et si ce n'était la vigilance et la promptitude de sa sœur, qui a réussi à verrouiller à temps la porte de sa maison, il l'aurait égorgé. Et pour calmer sa fureur, il a dû égorger un mouton, à l'instar du sacrifice d'Abraham. Ce qui est encore inquiétant, c'est qu'il a récidivé, peu de temps après, en essayant d'accomplir cet acte abominable à l'encontre d'un autre enfant du même âge qu'il a amené de force au bord du lac du lieu, mais heureusement que cet enfant a été sauvé in extremis par de vaillants habitants qui ont réussi à le lui arracher. Il est à rappeler qu'il y a un an, ces derniers ont signé une pétition qu'ils ont envoyée au procureur de la République pour le solliciter d'intervenir et de prendre les mesures adéquates afin de mettre un terme à leur calvaire qui dure depuis de longues années. Le recours à cette requête était dicté par l'inefficacité des traitements prescrits par l'hôpital psychiatrique «Errazi», puisqu'à chaque fois que cet aliéné est appréhendé par la garde nationale de Bazina, il est interné pendant quelques jours pour être relâché dans le même état que celui dans lequel il était lors de son admission. Et c'est justement ce qui vient de se produire tout dernièrement. Après un très court séjour au centre hospitalier sus-indiqué, il en est sorti comme d'habitude, c'est-à-dire sans que la moindre amélioration ne se fasse remarquer dans son état de santé. Bien au contraire, il en ressort encore plus agressif, plus déchaîné et plus vindicatif. Il menace de se venger de plusieurs individus, à son retour à la bourgade, comme il l'a révélé à son cousin, Néjb, lorsqu'il lui a rendu visite à l'hôpital où il à été enfermé dans une cellule parmi les internés dangereux. A l'annonce de sa sortie, sa mère a été terrassée de peur et s'est mise à chercher un endroit où elle pourrait être à l'abri des menaces de ce monstre de fils. La terreur gagne à nouveau le hameau de «Béni Arram»...