Les Radésiens n'ont rien laissé au hasard. Ils ont dominé vers la fin une ESS qui n'avait pas le souffle. Certainement que rien n'est joué pour le titre de champion 2017 et que le match retour ESS-ESR à Sousse va être déterminant, mais la large et confortable victoire de l'ESR lors de la première manche à Radès est importante. Ça mérite une analyse profonde et une lecture dans le compartement des deux finalistes. C'est pratiquement le même scénario de la semaine dernière en coupe où l'ESR a pris le dessus confortablement et aisément à partir au 4e quart-temps. En une semaine, Adel Tlatli a bâti sur la victoire en coupe et bloqué les clefs du jeu de son adversaire, alors que Predrag n'a pas trouvé de solution pour redémarrer son équipe et lui permettre de gagner à Radès avant le match de Sousse. L'ESR a pris option avec une large victoire (un écart de 18 points!), et l'ESS n'a plus le choix que de réagir la semaine prochaine pour jouer la «belle» à Radès. Le 4e quart-temps Un petit chiffre montre les difficultés offensives de l'ESS au 4e quart-temps. Les équipiers de Ben Romdhane (qui n'a pu évoluer dans son registre avec une défense radésienne concentrée sur lui) se sont arrêtés au niveau de 52 points, leur score acquis à la fin du 3e quart-temps. Pendant presque 7', ils ont échoué dans leurs tentatives vers le panier. A ce moment, l'ESR a dépassé le petit passage à vide au niveau de 57 points pour faire avancer le compteur. Tout presque réussissait à Mohamed H'didane (le meilleur avec une polyvalence et une facilité en attaque quand il évolue en tant qu'ailier fort) et à El Mabrouk, aussi brillant dans l'adresse à trois points, à Abada qui a su organiser les attaques de son équipe et surtout a pris le dessus sur Kenioua, Toumi et Mouhli. En même temps, ça ne marchait pas fort pour Selimène, Ben Romdhane, Mouhli à partir du 4e quart-temps. Pourtant, ils avaient tenu tête à leurs adversaires du jour avec un jeu collectif et beaucoup de mouvements et d'accélération. On ne sait pas ce qui s'est produit au 4e quart-temps. Fatigue, long passage à vide qui a touché tous les joueurs cadres de l'équipe. La défense de l'ESR où la qualité de l'effectif a été un facteur favorable, a joué un rôle considérable dans cette remontée de l'ESR. H'didane, El Mabrouk et surtout Rezig et Mattews ont bloqué Ben Romdhane, Braâ et Selimène dans la raquette. Les Etoilés, étouffés par l'agressivité de la défense radésienne, ont été obligés de tirer de loin et de chercher de mauvaises positions de tir. Les paniers ratés du côté étoilé pendant 7' se transformaient en des contres et des transitions dangereuses de l'ESR, la différence s'est faite là. Une salle chauffée, un public fou, des joueurs de Radès à qui tout marchait, et une ESS qui a bloqué et dont les joueurs ont perdu les repères du jeu, ce match aller a été bien géré par Adel Tlatli et ses joueurs et, bien sûr, mal géré par Predrag et ses protégés. A notre avis, il y avait plus de motivation dans le camp radésien : la manière avec laquelle défendaient les joueurs de Adel Tlatli et jouaient en attaque était différente de celle des joueurs étoilés à la 4e période en premier lieu. Le duo Mohamed H'didane-Mourad El Mabrouk a donné un énorme plus au jeu de l'ESR. Avec un effectif aussi riche, ce duo a ajouté la dose de réussite et la touche qui manquaient avant. Cela dit, il reste un match important à Sousse où les Etoilés vont solliciter leur grande expérience pour rester dans la course et jouer un match d'appui. Ils jouent chez eux et savaient bien qu'ils ont de la valeur et de la qualité technique et humaine. Pour l'ES Radès, l'objectif de Adel Tlatli est de garder les pieds sur terre et d'éviter le relâchement. Rien n'est encore gagné. Résultat ES Radès-ES Sahel 79-61