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Alors, ça fait quoi de jouer un match à huis clos ?
Dossier : Le huis clos est-il la meilleure réponse à la violence?
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 05 - 2017

Le vrai moment critique, il est là. Ce moment où ce sont normalement les hurlements de la foule qui mettent tout le monde dans le bain !
Dans le foot, si on aime surtout le spectacle donné à voir sur la pelouse par 22 joueurs essayant de marquer des buts, on adore plus que tout l'ambiance qui entoure tout cela. La ferveur des stades, quoi. Celle qui sublime une rencontre. Celle qui donne des ailes à certains joueurs alors qu'elle en plombe d'autres. Bref, celle qui fait frissonner tout le monde. Oui, c'est pour cela qu'on aime le foot. Et pour la même raison que l'on n'aime pas les matches à huis clos.
Recemment, le CSKA Moscou recevait Manchester City dans le cadre de la 3e journée de la phase de poules de Ligue des champions. Un match synonyme de fête, tant la compétition-reine en Europe permet de mettre une ambiance particulière dans les stades où elle se dispute. Seulement voilà, le CSKA et City ne connaîtront pas ces ferveurs inhérentes à la LDC. Pis, les deux clubs joueront seulement devant leur entraîneur, leurs coéquipiers restés sur le banc, et quelques officiels dispersés par-ci par-là. Oui, suite à une suspension infligée par l'UEFA au CSKA pour banderoles racistes lors d'une rencontre de C1 face à Plzeň, cette rencontre se disputera à huis clos. Une drôle de sensation.
L'hymne dans un stade vide, c'est pas pareil!
A n'en pas douter, un match de Ligue des champions n'a pas la même physionomie quand les tribunes du stade sont vides. Vides de supporters et vides de chaleur. Immensément tristes, finalement. Au moment où les joueurs pénètrent sur la pelouse, ce même moment où la douce musique de la LdC résonne dans le stade, on aime regarder ces tribunes vivantes. Ces visages de supporters redessinés par la joie. La joie d'être là, de vivre ces moments riches en émotions. Quand on entend une mouche voler dans le stade, rien n'est pareil. Si vous trouvez cela étrange devant votre téléviseur, sachez que c'est encore plus particulier quand on est l'un des joueurs présents sur la pelouse. Jérémie Bréchet l'a connu, lui. Avec le maillot du PSV sur les épaules, le Français avait joué contre l'Atlético Madrid, en 2008, un match de C1 dans un Vicente-Calderón vide, suite aux incidents qui avaient émaillé la rencontre entre le club madrilène et l'OM quelques semaines plus tôt. C'est donc peu dire que l'actuel joueur du Gazélec Ajaccio connaît cette étrange sensation : «C'est vraiment bizarre. Surtout quand il s'agit d'un match de Ligue des champions où il y a normalement une grosse pression. Au moment de l'hymne, je crois que c'est le plus étrange, car quand tu entends cette musique dans un stade vide, ce n'est vraiment pas pareil». Il est là, le vrai moment critique. Ce moment où ce sont normalement les hurlements de la foule qui mettent tout le monde dans le bain : «Le vrai problème, c'est le début du match, c'est là que tu trouves cela vraiment particulier. Une fois que le match commence, l'enjeu de la rencontre reprend vite le dessus». Car, oui, il serait dommage d'oublier que l'enjeu, c'est tout de même des points dans l'optique d'une qualification pour les huitièmes de finale de la plus belle compétition européenne. Mais aucun danger là-dessus, confie Jérémie : « Même si ça fait penser à un match d'entraînement, ce n'est pas plus difficile de se motiver, l'enjeu du match est tel qu'il n'y aucun risque de prendre tout ça à la légère».
Plus d'excuse pour ignorer le coach
Si tout le monde préfère un match qui se dispute dans un stade plein à craquer, avec une foule en délire, il est important de noter que le huis clos a ses avantages. Après tout, il faut bien trouver des aspects positifs dans son malheur. Ceux des matches à huis clos sont la communication, évidemment. Dans un stade où personne ne vocifère, on s'entend, comme l'explique l'ex-Lyonnais : «C'est vrai qu'on s'entend bien parler, donc on peut plus communiquer entre nous. C'est l'un des seuls avantages, d'ailleurs». Pas de quoi combler le manque de ferveur populaire, c'est certain. Mais s'il y en a un qui apprécie cela plus que les autres, c'est bien l'entraîneur : «Quand le coach crie sur le côté, on comprend parfaitement ce qu'il dit. Tu n'as pas d'excuse pour ne pas l'avoir entendu». Si l'absence de bruit constant permet aux acteurs de la rencontre d'échanger plus facilement entre eux, cela n'y fait rien, ce qu'on aime, c'est un stade vivant : «C'est vrai qu'on peut avoir plus de mal à se transcender. Car, au final, le bruit, l'ambiance, le monde, tout ce décor manque énormément dans un huis clos». Et cela est aussi valable pour l'équipe qui se déplace. Car si l'on pense qu'elle est rassurée à l'idée de ne pas subir les railleries des fans locaux, on se trompe lourdement.


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