Face à un bloc adverse compact, l'EST a dû puiser dans ses ressources pour s'imposer. Stade de Radès. Pelouse en bon état. Public nombreux. EST-CSS 1-0 (0-0). Arbitrage de Sadok Selmi. But de Chams Dhaouadi à la 77'. EST : Moez Ben Cherifia, Iheb Mbarki, Sâad Bguir (Rejaibi), Chaalali, Ali Machani, Chamam, Taha Yassine Khenissi, Fakhredinne Ben Youssef, Koulibaly, Chams Dhaouadi, Ferjani Sassi CSS : Rami Jeridi, Houssem Dagdoud, Firas Chawat, Hamza Mathlouthi, Karim Aouadhi, Wassim Kamoun (Habbassi), Hani Amamou (Sfaxi), Yassine Meriah, Kingsley Sokary, Maher Hannachi, Fallou Niang La classico a tenu ses promesses à tous les niveaux. Engagement, projections vers l'avant, intensité et rythme soutenu. Tunisois et Sfaxiens n'ont pas lésiné sur l'effort dès le coup d'envoi. Pour l'EST, une victoire était synonyme de leadership consolidé. Pour le CSS, en cas de victoire, cela reviendrait à monter en régime avant un bouillant finish du championnat, décisif pour le podium. Au final, après une superbe frappe de Chams Dhaouadi, l'Espérance est offert le Club Sportif Sfaxien. Et indépendamment du score (par la plus petite des marges), force est de constater que l'EST actuelle est une machine de guerre, sereine, appliquée et déterminée. Le CSS en a fait les frais hier. L'Espérance s'installe... Marquer vite et ne jamais refuser le jeu, c'est la stratégie des «Sang et Or». Mais ça ne marche pas à tous les coups. C'est là qu'il faut revoir son plan de jeu et se fondre dans la masse adverse. A force de forger, on devient forgeron, dit le dicton. C'est payant à terme. En clair, et en conclusion, le club de la capitale marche petit à petit vers le titre de champion de Tunisie ! Dès le coup d'envoi, le pressing des Espérantistes est impressionnant, la rapidité d'exécution aussi. Leurs adversaires se contentent de deux tentatives cadrées. Mais Ben Chrifia veille au grain. Les éclairs « sang et or » se multiplient mais les Clubistes sfaxiens gèrent. Le CSS, parlons-en. Un record de précocité, volet onze type, avec les Dagdoug, Chawat et autre Amamou. Pour revenir à l'EST, il était écrit qu'elle allait forcer son destin. Chapitre faits saillants du classico, pas beaucoup de choses à se mettre sous la dent en première période. Un CSS prudent qui évolue via un bloc bas et une Espérance volontaire mais sans panache. L'EST déroule, joue haut. Mais elle manque de percussion. Le CSS, quant à lui, se montre certes attentiste. Mais sur contre, il se montre dangereux. Sokary en a d'ailleurs fait voir de toutes les couleurs à Dhaouadi & Co. Mais l'attaquant du CSS a souvent manqué de soutien. A la demi-heure de jeu, la pression de l'EST se fait sentir. Sâadi Bguir tente l'éffet de surprise. Ferjani Sassi distille quelques caviars vers Khenissi, en vain. Mbarki anime son couloir. Mais rien n‘y fait. Le CSS tient bon, le CSS ne craque pas. C'est plutôt les locaux qui accusent le coup, le temps d'un court intermède. Vers la fin du premier half, l'EST met la pression. Mais ni Bguir, ni encore Khenissi ne feront la différence. Quant au visiteurs, l'homme de la première mi-temps s'appelle Rami Jéridi. Le portier international du CSS n'a rien laissé filtrer. On en restera là pour ce premier half qui n'a pas tenu ses promesses. De retour des vestiaires, l'EST se rue vers l'avant, mais le CSS reste stoïque et imperturbable. Suite à une charge d'Aouadhi sur Ferjani Sassi, le coup franc décrété est repoussé par l'impassible Rami Jeridi. Sur le contre, Dagdoud aurait pu ouvrir le score. Le match s'emballe et tout est désormais de l'ordre du possible, de part et d'autre. 71', Habbassi croise sa frappe alors que Ben Chrifia était battu. Volet duel, Koulibaly s'en tire à bon compte face à Chawat. Le tournant du match à lieu à la 77'. Chams Dhaouadi, d'un tir rageur, loge le cuir hors de portée de Jeridi. Le CSS est touché mais pas K.O. Les Clubistes Sfaxiens tentent de remonter le terrain mais l'EST est bien en place. Rien n'y fait, l'EST a consolidé son leadership. Le CSS, quant à lui, a sorti un grand match. Mais ce n'est pas évident de tenir la route avec une moyenne d'âge qui oscille dans les 20 ans...