Pratiquement rien à se mettre sous la dent au cours d'un match où nous sommes restés sur notre faim Stade municipal Ben Guerdane (Hay El Matar). Temps printanier. Pelouse synthétique. Arbitrage de Yosri Bouali. Avertissement : Fallou Niang. USBG-CSS 0-0. USBG : Charfi, Arfaoui, Kouassy, Koulibaly, Mourad Zahou, Abbès, Mida, Fadi Hmizi, Chaibi (Jilani Abdesslam), Samti (Bilel Khefifi), Hassan Harbaoui (Seïf Jaziri). CSS : Rami Jeridi, Hamza Mathlouthi, Slim Mahjebi, Yassine Meriah, Héni Amamou, Wassim Kamoun, Niang Fallou, Sokary Kingsley, Habassi, Ala Marzouki, Houssem Ben Ali, (Houssem Louati), (Houssem Dagdoug). Entre l'Union Sportive de Ben Guerdane et le Club Sportif Sfaxien, l'explication fut des plus musclées sachant que les deux équipes étaient en séance de rattrapage après leurs derniers résultats insuffisants en championnat. Pour l'USBG, la trêve est certes venue au bon moment. Mais l'attente fébrile et la veillée d'armes, avant de croiser le fer avec le CSS, n'a pas été de tout repos. Et pour cause, si la grogne s'est quelque peu apaisée autour du club, l'équipe n'en reste pas moins à la traîne, avec des résultats comptables dans le rouge. Et c'est dire la pression qui pèse sur les épaules d'un staff technique dos au mur et condamné à gagner pour redresser le bateau ivre de l'USBG. Chokri Khatoui le savait pertinemment mieux que quiconque pour avoir hausser le ton en début de semaine et mis ses poulains devant leurs responsabilités. Le bureau directeur, à son tour, n'a pas manqué de soutenir son technicien, tout en traduisant plusieurs joueurs devant le conseil de discipline, et ce, en raison des derniers soubresauts internes au groupe. Il faut dire que le camouflet infligé par le CA est encore vivace dans les esprits. Raison invoquée par l'exécutif de Ben Guerdane pour rappel, le manque d'implication d'ensemble d'un groupe qui ne pense qu'à ses deniers et non pas à sauver l'honneur du club. Bref, vu que récemment des mesures ont été prises, la page est tournée. Et l'on s'attendait forcément à un renouveau des Sudistes avec un meilleur comportement face au CSS, hier. Le Club Sportif Sfaxien, justement, parlons-en. Outre le dernier «cyclone» traversé avec un président «isolé» par le bureau fédéral et des couleuvres avalées par un public impatient, l'équipe était décimée par les absences, ce qui a quelque peu limité les choix du staff technique. L'on annonçait ainsi depuis quelques jours les absences de pas moins de cinq titulaires inamovibles. Le CSS devait ainsi composer avec les suspensions de Karim Aouadhi et Waliou N'doye, alors qu'au même moment, les Maher Hannachi, Mahmoud Ben Salah et Oussama Amdouni étaient annoncés convalescents. Une épine dans le pied d'un technicien sfaxien qui devait puiser dans le vivier du groupe pour aligner un onze qui tienne la route. Last but not least, le CSS a disputé hier son quatrième match en 17 jours, soit presque un match tous les trois jours, sans compter les efforts déployés lors du déplacement continental. Un rythme infernal qui demande une récupération optimale et des alternatives de valeur pour palier à tout impondérable. Doser ces efforts et ménager les joueurs les plus sollicités, le CSS en a-t-il vraiment les moyens sachant qu'il joue sur deux tableaux ? Bref, l'équipe sfaxienne a dû faire bon cœur contre mauvaise fortune pour repartir malgré tout. Ce faisant, lors de l'avant-match, le CSS a élu domicile à Zarzis pour un stage ponctuel où rien n'a été laissé au hasard. Volet plan de jeu, l'on était curieux de voir à l'œuvre les alternatives du CSS que sont Héni Amamou (axial), Kamoun (pivot), aux côtés du régisseur Houssem Habassi et l'avant Houssem Ben Ali. Prudence mesurée et espaces réduits Cela dit, avec Jeridi dans les cages, Mathlouthi et Mahjebi sur les côtés, Meriah et Amamou dans l'axe, Kamoun, Niang, Sokary, Habassi et Marzouki au milieu, les deux lignes de base avaient de quoi inspirer confiance. Quant à l'avant de pointe, Houssem Ben Ali, son aptitude à jouer tantôt dos au but (appel et contre-appel), et de temps à autre en rupture, devant la zone de vérité adverse, a permis au bloc dense du CSS de varier ses amorces et ses projections. Sur ce, chapitre locaux, et outre l'absence d'entrée de jeu du capitaine Boufalgha, le onze sudiste semblait équilibré mais prudent tout de même. Une circulation fluide du ballon, des pivots au charbon et une défense aux aguets, l'USBG ne voulait pas se faire surprendre, et c'était de bonne guerre. 30' de jeu, rien à se mettre sous la dent. Les deux équipes ne prennent pas de risques mais ne font nullement profil bas. Les visiteurs tentent d'emballer la rencontre par Habassi, Sokary, Ben Ali et Marzouki. Mais, les Koulibaly, Zahou et Abbès veillent au grain. On en restera malheureusement là pour ce premier half. Même scénario de retour des vestiaires avec un CSS bien en place et des locaux volontaires sans plus. Ahmed Mida, au four et au moulin, tente de servir le jeu, mais le bloc sfaxien ne laisse rien filtrer. 49', Mourad Zahou sert Jilani Abdesslam, remuant à souhait, sans danger pour la zone de vérité du CSS. Les 22 acteurs accélèrent la cadence et le rythme monte d'un cran. 55', Ala Marzouki se déjoue de son ange gardien, pivote et décoche une frappe que Seïf Lahouel, alias Charfi, détourne au prix d'une belle parade. Le match est lancé et les visiteurs se montrent de plus en plus menaçants. Quand aux locaux, ils accusent le coup sans pour autant baisser leur garde. 67', Habassi tente de surprendre Charfi d'une frappe croisée sans danger. La minute qui suit, Khefifi alerte Rami Jeridi sans conséquences. A noter que jusque-là, Chokri Khatoui a lancé trois attaquants. Dans le même temps, le technicien du CSS a sorti Ben Ali et a incorporé Dagdoug, un latéral gauche. Le match reprend de plus belle et Niang tente sa chance de loin. Un long passage à vide de part et d'autre, le temps qu'Amine Abbes tente sa chance d'une tête qui a failli se loger dans les filets du CSS. L'USBG pousse mais la «baraka» est du côté du CSS, suite à un heading de Jilani Abdesslam. Les trois minutes de temps additionnel n'apporteront rien de concret Le nul est équitable.