Par Jalel MESTIRI Le sport dans lequel nous nous trouvons aujourd'hui est devenu énigmatique. Voire étrange. Les réflexes, les discours et les prises de position sont de plus en plus encombrants. Il y a des consultants qui ne savent même pas quel rôle jouer, d'autres veulent agir dans un milieu dans lequel ils n'ont pas réellement de place. Et cela à différents degrés de conscience. Quels que soient leur degré d'implication, leur valeur et la place qu'ils occupent sur la scène, les responsables sportifs sont devenus la cible des critiques les plus virulentes dans les plateaux de télévision. Il semblerait que ces consultants, reconvertis en donneurs de leçon, de morale même, n'ont pas aujourd'hui une grande idée de ce que doit représenter, et par conséquent engendrer, une responsabilité sportive. L'appétit pour les polémiques, les altercations, les différends et les contestations semblent aujourd'hui plus aiguisés que le respect des personnes, de l'éthique, de la déontologie et de l'honnêteté. Ironie du sort : on connaît aujourd'hui les consultants médiatisés, qui viennent de n'importe où, et n'importe comment, mais on ne connaît pas suffisamment les hommes de l'ombre, ceux qui militent dans des conditions difficiles. Ces consultants, déguisés en journalistes, sont omniprésents et interviennent souvent, rien que parce que le sport exerce un charme et une force d'attraction extraordinaires. Rien que parce qu'ils ne sont pas satisfaits outre mesure et que quelque part ils n'avaient pas obtenu ce qu'ils désiraient. Que ce soit sur le plan de la fiabilité sportive, ou d'ordre personnel, le mode de fonctionnement de ces personnes est tombé si bas. On ne s'étonne plus des arguments lancés ici et là au moment où la présence de la plupart n'est plus souhaitée. Le sport dans lequel nous nous trouvons aujourd'hui est devenu énigmatique. Voire étrange. Les réflexes, les discours et les prises de position sont de plus en plus encombrants. Il y a des consultants qui ne savent même pas quel rôle jouer, d'autres veulent agir dans un milieu dans lequel ils n'ont pas réellement de place. Et cela, à plusieurs niveaux de conscience. Les investigateurs de bonne conduite, sur fond de figures polémiques et de source de pessimisme et de doute, se trompent en tirant trop sur la corde. Il faut dire qu'au-delà des attitudes le plus souvent curieuses et pour le moins dénuées de sens et d'analyse, c'est l'incapacité d'agencer les idées qui les entraînent dans les sentiers battus. Cela prend des proportions encore plus alarmantes lorsque le contexte social et sportif devient explosif. Mystérieux, énigmatique, étrange !... Des consultants sont là où ils ne sont pas censés être. Au bout de la logique sportive et médiatique. Rien n'est plus vraiment exemplaire dans le sport d'aujourd'hui. Ni l'ambiance ni les rapports humains, encore moins l'honnêteté intellectuelle. Ici et là, les abus et l'ingérence outrepassent les compétences. La confusion dans les rôles et dans les prérogatives fait que chaque partie ne reconnaît plus l'indépendance de l'autre. Le sport est entré dans un marché où il y a une «concurrence» qui tire vers les polémiques, les altercations. Certaines chaînes de télévision sont devenues le lieu de rendez-vous des dénigrements, des calomnies et des diffamations. Le problème est que la situation actuelle du sport n'est pas la conséquence des effets naturels, mais de la pression mise artificiellement. On serait mieux inspiré d'élever les débats, d'abandonner les polémiques stériles, la dépense inutile d'énergie. Même si la situation actuelle est plus que jamais alarmante et même si on voit mal les « vedettes » de télévision associer leurs actions pour le bien du sport, certaines bonnes volontés n'hésitent pas à préconiser une nécessaire prise en main des débats télévisés pour abattre la forteresse des polémiques, des diffamations qui sont venues corroborer le niveau de décadence atteint, partout. Le sport et ses responsables ne peuvent plus continuer à être l'otage de la mauvaise volonté, de la mauvaise foi et des considérations individuelles ou personnelles. Il ne peut plus être question que de projets sportifs, et surtout d'humanisme partagé...