A Kampala, le CA ne doit pas avoir le bras qui tremble ! À une époque pas si lointaine, le Club Africain peinait à atteindre les phases avancées des compétitions continentales. Actuellement, en marge des tours préliminaires, le CA suscite quelque peu la crainte de ses adversaires, sachant qu'il a auparavant déroulé face aux Mauriciens et contre les Sierra-Léonais. Cependant, au niveau africain, le constat du déclassement est clair pour le CA. L'indice CAF est d'ailleurs là pour rappeler l'ampleur du travail qui attend les Clubistes. Finalement, pour redevenir l'un des porte-drapeaux du football tunisien, le CA doit atteindre le dernier carré, c'est-à-dire retrouver de la constance, de l'ambition et une visibilité continentale. Pour tenir la dragée haute à des adversaires tels que Kampala d'Ouganda et surtout le FUS Rabat, le CA doit gagner en rigueur et en densité. Il doit se forger une carapace car le moment n'est plus au ré-apprentissage mais à l'effort continu. Si le Club Africain «surnage» en Tunisie grâce à un budget qui lui permet de rivaliser avec les autres gros bras de la Ligue 1, en revanche, en Afrique, il ne figure pas dans le gotha continental. Pour retrouver la lumière, le CA compte notamment sur la coupe de la CAF où ses ambitions sont légitimes. Un club doté d'une telle surface financière doit viser le titre ou du moins le podium. Sauf qu'il ne faut pas avoir le bras qui tremble ! Il faudra combattre des adversaires en forme, la fatigue physique et mentale, et le mauvais sort. Défier tous les impondérables, ne rien lâcher, déjà, aujourd'hui, du côté de Kampala, Dieu sait ce qui attend le CA ! Car quand on atteint déjà la phase des groupes, le sprint final est autant exaltant qu'usant. Il faudra gérer les petits bobos qui s'accumulent et l'endurance entamée parfois. Bref, il faudra que le staff technique pioche sans se tromper car ça commencera à se voir et à déteindre assez vite. Les matchs vont s'enchaîner et tout faux pas sera payé cash. Le CA est averti. Redéploiement et projection Joueurs comme entraîneur ont beau parler de confiance retrouvée et d'ambitions renouvelées, en Afrique, la vérité est tout autre. C'est celle du terrain et d'un environnement délicat, particulier pour ne pas dire hostile. L'effort sera physique, mais surtout mental afin de se concentrer à 100% sur le match de cet après-midi. Bref, avant d'espérer à terme briser la malédiction des compétitions continentales, signe qu'à travers les décennies, le CA d'habitude si sûr de son fait, a développé un étrange sentiment de sujétion envers ce Graâl. Il lui faudra tout d'abord se ressourcer en Afrique noire. C'est à ce titre que le CA apportera une réponse cinglante aux critiques naissantes depuis quelque temps déjà. Douché en championnat, le CA doit enclencher l'opération rédemption en Ouganda. Ça ne doit pas tourner au vinaigre car Kampala jouera dans son fief et tentera des incursions par vagues jusqu'à ce que les Clubistes craquent. Là, le CA doit certes défendre avec largesse. Mais il ne doit pas occulter le redéploiement offensif. Les occasions ne seront pas légion. Il faudra faire preuve de réalisme. Déployer son jeu de passes aussi en vue de décontenancer les Ougandais. Si le CA est prêt à éclore au plus haut niveau, il lui faudra lancer un signal fort à Kampala même !