Gagner et grandir pour ne plus continuer à vivre les grands événements continentaux par procuration ! Eliminé de la course au titre, le CA espère se relancer par le biais de la Coupe de la Confédération et retrouver ainsi de l'ambition. Le CA de cette année, s'il a soufflé le chaud et le froid, peut difficilement se permettre de vivre une autre saison blanche. Car s'il a hypothéqué ses chances pour une place d'accessit vers la lucrative Ligue des Champions, il est encore en lice en Coupe de la CAF et en Coupe de Tunisie. L'espoir est donc permis. Mais il faudra réaliser une belle opération et s'assurer une sérieuse entrée en matière au sein de son groupe, demain face à Rivers United du Nigeria. Le dernier carré se joue sur l'endurance dans ce genre de compétition. Il faut gagner coûte que coûte à domicile et grignoter des points en déplacement. Sinon, les joueurs clubistes regarderont les demi-finales à la Télévision ! Erigée en priorité du projet clubiste de cette saison, la C3 est un objectif derrière lequel le CA court depuis des années. La majorité des supporters, quant à eux, ne s'en cachent guère. Désireux de voir « leur CA » briller aux quatre coins de l'Afrique, ils vouent un culte particulier à la compétition continentale. Une compétition «chronophage» ? D'autres fans, plus orgueilleux mais nullement condescendants, pensent qu'il s'agit d'y aller franchement sans pour autant en faire une obsession. En clair, ils affirment que la C3, c'est toujours bonne à prendre, mais ce n'est pas ça qui va les faire rêver ! Ce son de cloche, on le retrouve chez beaucoup de supporters. Cependant un autre courant de pensée porte l'idée que le CA n'a pas encore les épaules assez larges pour disputer plusieurs compétitions de front. Bref, le CA ne serait pas encore taillé pour ça. Il faut avouer que courir plusieurs lièvres à la fois demande de l'endurance, de l'énergie et une maîtrise de tous les jours. Ce faisant, dans les coulisses du CA, l'on pense que jouer la phase des poules de la Coupe de la CAF donnera une nouvelle impulsion au club de Bab Jedid. Et pourquoi serait-ce un obstacle à la progression du projet clubiste ? Tous les observateurs diront la même chose. Une campagne continentale est certes une compétition «chronophage». Mais elle permet à terme de montrer que le club existe à nouveau sur le plan africain. Ça reste forcément un vecteur de notoriété, même s'il ne s'agit pas de la Ligue des champions. La communication du CA tourne d'ailleurs autour de la qualification au dernier carré. Et le slogan actuel repris par les supporters n'est d'ailleurs pas équivoque : «A nous l'Afrique!». Derrière ce message, se cache la volonté de retrouver une visibilité continentale, cette vitrine vers une ouverture à l'international, ses débouchés et ses perspectives. Puis, si l'on respecte la politique des étapes, la C3 serait un passage obligé vers la C1. Dans sa quête de remontée dans la hiérarchie locale, le CA doit certes montrer ses muscles en championnat mais aussi en Coupe d'Afrique. Un parcours réussi sur le plan continental donnerait aussi du crédit au projet global des tenants et aboutissants clubistes. Reste à savoir comment les Clubistes vont être armés pour lutter sur deux plans (CAF et Coupe de Tunisie). Bref, le CA doit pouvoir s'affranchir de certains obstacles, pour grandir encore et ne plus continuer à vivre les grands événements sportifs par procuration !