Un million 300.000 quintaux prévus pour 2017. Le gouvernorat de Kairouan vit ces jours-ci à l'heure du démarrage de la moisson, surtout que la campagne des céréales a bien profité cette année des bonnes conditions climatiques et grâce aux différentes sessions de sensibilisation et d'encadrement. Et afin de mener à bien la campagne des moissons, les responsables régionaux ont effectué des visites de supervision dans toutes les délégations pour remédier à temps à toute forme de pénurie et pour évaluer les besoins de la région en fils à presse, en sacherie, en dépôts de stockage et en matériel roulant. En outre, pour garantir la meilleure circulation des engins agricoles et par conséquent une meilleure collecte de la moisson, l'aménagement des pistes agricoles se poursuit à un rythme accéléré partout dans le gouvernorat. Notons que le parc matériel est largement suffisant pour mener à bien la campagne des moissons. D'ailleurs, les 123 moissonneuses-batteuses et les nombreux tracteurs sont dans un état satisfaisant. Par ailleurs, la capacité de stockage dans la région est évaluée à 195.000 quintaux dans les différents centres de collecte qui connaissent des travaux d'entretien et de badigeonnage. En plus, les laboratoires d'analyse de blé garantiront le maximum de transparence dans l'équation qualité-prix. Selon les estimations du Crda, la récolte céréalière de cette année serait de l'ordre de 1 million 300.000 q (contre 700.000 q en 2016 et 850.000 q en 2015). Témoignage Beaucoup d'agriculteurs se plaignent du coût élevé de la main-d'œuvre et de la présence de milliers de moineaux dans les champs de céréales, d'où l'organisation de campagnes de dénichage et de chasse au filet. Et comme il y a toujours un risque d'incendies qui pourraient endommager la production, beaucoup de fellahs ont procédé au labour des parcelles limitrophes à leurs parcelles agricoles, ce qui éviterait la propagation du feu. Kamel Lahmani, un jeune agriculteur, nous parle des nombreuses dépenses consenties pour mener à bien sa campagne céréalière : «Je dépense en moyenne mille dinars par hectare pour préparer le lit de semis et pour les semailles. En outre, les engrais minéraux deviennent de plus en plus chers à cause de la voracité des spéculateurs, sachant qu'un hectare exige plus de 700 kg de différents engrais! Outre les factures d'électricité salées, les frais de labour sont élevés car une heure de labour au tracteur coûte 28 dinars. Notons que la plupart des agriculteurs souhaiteraient qu'on révise les normes de classement des céréales en fonction de la qualité, tout en annulant une partie des dettes des fellahs et en renforçant le contrôle pour prévenir la contrebande.