Le Club Africain a remporté la finale nationale de la Danone Nations Cup jouée à Monastir dimanche 14 mai 2017 en battant en finale l'école primaire de Djerba-Midoun (6-0). Un très grand nombre d'équipes tunisiennes avaient pris part à ce tournoi qui a enregistré un énorme succès et qui gagne d'année en année en notoriété, non seulement en Tunisie mais également de par le monde. Les jeunes du CA ont ainsi conquis le droit de représenter le football tunisien au tournoi mondial qui aura lieu à New Jersey aux Etats-Unis en septembre prochain. C'est le CA qui avait remporté l'édition nationale précédente de Danone Nations Cup lui ouvrant le droit de prendre part au tournoi mondial de Paris. Il a terminé sa participation à la 16e place. Pour ces gamins hauts comme trois pommes, ce fut la joie enivrante de la consécration, le droit de gravir sous les applaudissements la marche la plus haute du podium et, bien sûr, l'exceptionnelle ambiance des jours de gloire. Ils iront côtoyer les futurs grands de ce monde et dans quelques années seront en mesure de mesurer le chemin parcouru. Pour eux, comme pour leurs camarades venus de tous les coins de la planète, ce sera le bilan de ce choix. C'est en effet de nos jours un choix, que l'enfant ne prend plus seul, ses parents étant le plus souvent directement impliqués dans cet avenir, pour lequel les deux parties s'étaient engagées au moins une dizaine d'années auparavant. Il n'y a qu'à voir ce qui se passe sur la touche ou derrière le grillage de protection des «académies», qui poussent comme des champignons, ou des catégories «écoles», pour avoir une idée sur ce qui se passe dans la tête des uns et des autres. Les enfants lancés dans cette aventure au long cours, et aux contours difficiles à cerner, se rendent compte en très bas âge des responsabilités qui pèsent sur leurs frêles épaules. Et comme la réussite n'est pas au bout du chemin de tous ces gamins, le grand dilemme se pose très tôt pour les parents qui, souvent, choisissent pour leurs enfants. Des parents qui estiment, à leur façon, que leur progéniture est la meilleure qui soit, et qu'elle est en droit d'exiger et de poser des conditions. Certes, il ne faudrait pas généraliser. Il y a ceux qui ne sont là que pour accompagner leurs enfants, le temps d'un simple passe-temps, dans lequel ils investissent et s'investissent en bravant froid et chaleur, heureux de voir la mine satisfaite de leurs gamins. D'autres s'érigent en défenseurs de «droits» et se permettent d'apprécier et de «défendre» bec et ongles la titularisation de leur enfant, au prix même de véritables esclandres qui, vite, se transforment en bataille rangée contre d'autres parents ou... contre un dirigeant ou un entraîneur. Ne parlons pas des «primes» qu'ils servent aux entraîneurs pour une titularisation, mesure dénoncée maintes fois et qui représente la faillite de toute pédagogie. Mais ces péripéties, qui jalonnent ce début de carrière, ne sont pas en fait, le sujet principal et si nous y avons fait allusion, c'est pour mettre en exergue la qualité de l'encadrement et l'ambiance qui devraient régner dans ces «académies» ou «écoles». Une ambiance pas toujours convenable pour la formation et qui, dès le départ, fausse les données en imposant à l'enfant une certaine pression difficile à supporter. Nous avons vu les mines contrites que ces gamins adressent à leurs parents lorsqu'ils ratent une passe ou un but. D'autres quittent le terrain en pleurs, parce qu'ils ont peur... de ce qui aura lieu dans la voiture parentale. En fait, ces gamins, qui ont gagné le droit d'aller côtoyer les futures vedettes du football mondial, ont réussi parce qu'on leur a offert le cadre et les moyens. La question qui se pose est relative à leur devenir. Combien de jeunes, parmi ce groupe, perceront-ils pour devenir des éléments de premier plan, aussi bien au niveau de leurs clubs respectifs qu'à celui de l'équipe nationale ? Le bilan ne pourra être établi qu'au bout d'une décade au moins, et c'est la raison pour laquelle il serait intéressant de retenir les noms de tous ceux qui prendront part à cette finale qui aura lieu à New Jersey aux Etats-Unis en septembre prochain. Entretemps, ce sera la qualité des formateurs, la droiture et l'engagement des dirigeants, la qualité des équipements, la disponibilité des installations, l'alimentation, le milieu ambiant familial et au sein du club formateur, et bien d'autres facteurs qui feront la différence. Un pari intéressant à engager pour notre Direction technique nationale...