A partir de ce soir, les Aigles vont retrousser les manches et préparer le choc du 11 juin contre l'Egypte. Nabil Maâloul est un homme prudent et prévoyant. La liste officielle pour l'Egypte devait être communiquée vendredi. Eh bien, il a préféré attendre la nuit de samedi à dimanche pour le faire, craignant une blessure toujours possible d'un des joueurs des quatre clubs engagés, ce week-end, dans les coupes africaines. S'il pouvait le faire, il aurait même attendu sans hésiter lundi matin pour fixer son choix, puisque le Club Sportif Sfaxien disputera dimanche soir sa rencontre de coupe de la Confédération. Mais il se trouve que dès demain matin, tout le monde devrait être sur le quai pour attaquer les choses sérieuses. Avec les soucis physiques de Nagguez, Yaâkoubi et Haddadi, le choix pourrait se révéler restreint d'autant que jusqu'au dernier jour du premier stage en vue de l'Egypte, ce trio continuait à se soumettre à un travail de rééducation en marge du groupe et sous la supervision du staff médical. En vérité, certains se montrent sceptiques quant à l'utilité du premier stage (du 28 mai au 2 juin) qui a permis à 26 joueurs de travailler sous la houlette du staff national. Toutefois, ces six séances ont d'abord servi à mettre en réserve un tas de choix supplémentaires. Beaucoup de noms ne seront certes pas retenus sur la liste pour le match contre les hommes d'Hector Cuper, mais ils seront toujours là, se tenant en réserve prêts à toute urgence. On parle d'un Maâloul ravi par le rendement du demi cabiste Maher Ben Sghaïer, et du sociétaire de l'AEL Limassol, dans le championnat chypriote, Ismail Sassi, que personne à vrai dire ne connaissait avant de le faire bénéficier de cette opportunité. Ensuite, les expatriés convoqués ont pu rester sur la brèche à s'entraîner et entretenir une condition compétitive malgré le fait que leurs championnats se soient terminés depuis une ou deux semaines. Mise à niveau et récupération Wahbi Khazri déclarera forfait dimanche prochain (23h00), à Radès, devant les copains de Mohamed Salah. Non pas par suite du geste malheureux et indigne qu'il a commis en refusant de serrer la main tendue de son sélectionneur, Henry Kasperczak, quand il fut remplacé en quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations lors de la défaite (0-2) contre le Burkina Faso. Depuis, il a été mis au banc de la sélection avant d'y revenir avec la nomination de Maâloul. Il s'agit plutôt d'un accord passé avec l'ancien staff de la sélection, puisqu'il a bénéficié du feu vert pour sauter le derby nord-africain contre l'Egypte. En effet, il fêtera samedi prochain son mariage. Il reste, à présent, à opérer une mise à niveau de la condition physique de tout l'effectif afin de rapprocher autant que cela se peut les écarts inévitables au bout d'une saison exténuante. Les internationaux de l'Espérance de Tunis et du Club Africain seront soumis à un traitement particulier suite au voyage du dernier week-end à Pretoria et à Rabat. Ce sont surtout les «Sang et Or» qui requièrent le plus de soins, quand on sait qu'ils ont traversé le continent du Nord au Sud, en plus d'avoir dû jouer en altitude par deux fois ces dix derniers jours, en Ethiopie puis en Afrique du Sud. La récupération et la fraîcheur constituent aujourd'hui un des tout premiers soucis du staff de Nabil Maâloul.