La capitale du Nord se développe et on ne compte plus les projets réalisés ou en cours de réalisation. Cela va des travaux de rénovation (vieux port) à la construction d'une marina d'une dimension internationale et de centres commerciaux, en passant par l'implantation d'usines (notamment pour la fabrication de sucre du côté du «Silous») et autres manufactures dans la zone franche. Secteur public et secteur privé concourent à une mise à niveau permanente sur tous les plans. Seulement, si des opérations d'embellissement sont entreprises comme la réfection des trottoirs, l'enrobement de la chaussée, le nettoyage des espaces verts, la création de sociétés de services, la construction de beaux immeubles…, on squatte en revanche les rues, les trottoirs et la chaussée. Cela entraîne désordre et insalubrité des lieux. Le «spectacle» quotidien dans les rues Sassi El Bahri, Boubaker Békir, Ibn Sina, Cheikh Driss est choquant. Et le phénomène de l'appropriation des lieux publics prend de plus en plus de l'ampleur jusqu'à atteindre maintenant le carrefour situé au centre-ville, à proximité de la fameuse horloge. Même les taxistes (c'est leur fief) ont du mal à se frayer un passage entre les étals de fortune. Une image dégradante qui est en totale contradiction avec le développement de Bizerte. Il est désolant que, dans certaines «parties» de la ville, on continue à avoir un comportement d'un autre âge. On a besoin d'une harmonie qui aille dans le sens des aspirations futures : tourisme de qualité, propreté de la ville, civisme… Bref, tout pour l'épanouissement de l'être ! Pour ce faire, l'éradication du mal doit impérativement s'effectuer à partir de la base.