Il n'échappe à personne que les irrégularités commises dans tous les secteurs de l'activité économique et les injustices faites au peuple tunisien pendant de longues années ne seront pas réglées de sitôt. Tout le monde en est conscient. Et le temps d'asseoir, dans notre pays, la démocratie et une liberté qui sache délimiter son champ sera long, très long même. Cela vaut la peine! Seulement, il ne faudrait pas ajouter du mal au mal qui a rongé la Tunisie et cassé les ambitions des Tunisiens. A Bizerte, comme ailleurs dans nos régions, on a besoin de discipline. Or, on constate malheureusement, chez certains de nos concitoyens, un comportement qui sème plutôt davantage la gabegie dans notre vie quotidienne. En effet, vendre sur le trottoir, sur l'avenue Habib- Bourguiba, des fruits est une nouveauté à Bizerte. Pire, on a vu s'installer une «baraque» sur les trottoirs de la rue Cheikh-Driss, un nouveau commerce qui est venu s'ériger auprès des cordonniers. Une image dégradante qui n'honore pas Bizerte. Toujours sur la même rue, la station de taxis a été repoussée, voire pourchassée plus loin, tout près de l'horloge du centre-ville, la friperie ayant carrément envahi les lieux et les automobilistes se voient obligés de faire le détour pour accéder à une station-service. Nous appelons au civisme de tous pour mettre un terme à la confusion car celle-ci constitue un terrain favorable à toutes formes d'incivilités et contribue à entretenir la délinquance. Avec le retour progressif des forces de l'ordre dans les principales artères de la cité et de la police municipale très prochainement, nous gardons espoir de voir disparaître cette fuite en avant. Il y va de l'intérêt de tout le monde !