Grâce au concours de l'ITF, la joueuse tunisienne a pu aborder le top 100 et jouer sur sa valeur L'ITF, sur son site officiel, a consacré un article conséquent à Ons Jabeur qui s'est livrée au site pour expliquer pourquoi elle a accompli des progrès qui lui ont permis de s'approcher du top 100. Sa participation à Roland-Garros restera dans sa carrière comme un moment fort. En battant la n°7 mondiale, Ceblukova, elle s'est qualifiée au 3e tour, sa meilleure performance sur un tournoi de grand chelem. Qu'est-ce qui a changé chez la Tunisienne pour qu'elle s'illustre de la sorte? Le site fait allusion au financement que Ons a obtenu auprès des fonds de développement du grand chelem en mai dernier (une rallonge de 5.000 dollars). Ça lui a permis «de jouer relax et de ne pas avoir des soucis financiers pour être présente sur un tournoi de grand chelem. C'est l'une des raisons qui expliquent cette participation à la hauteur. «Je ne pense qu'au tennis et mentalement, c'est tellement relaxant. Je n'ai pas à me soucier des charges financières», a-t-elle dit au site. La joueuse a remercié ce fonds pour avoir cru en elle et lui avoir fourni un soutien financier important. D'ailleurs, elle dit une chose qui nous paraît importante : «Je suis ravie qu'ils m'aient choisie pour ce programme. Je dois travailler dur pour prouver que je mérite cet intérêt». Ça, c'est une motivation qui nous plaît beaucoup de la part d'une joueuse qui a perdu beaucoup de temps depuis sa victoire à Roland-Garros junior en 2017. Mauvais choix sportifs, très mauvais encadrement fédéral qui se poursuit jusqu'à aujourd'hui (on n'a pas encore réussi à lui tracer une stratégie sportive et à lui fournir le financement public en tant que joueuse d'élite auprès du ministère des Sports), et aussi une condition athlétique moyenne, tout ça a fini par lui faire perdre beaucoup de temps. Elle aura 23 ans en août prochain, donc elle a encore une marge assez large pour améliorer ses performances, même si au tennis féminin, la moyenne d'âge de haut niveau n'est pas élevée. Cela dit, le soutien de l'ITF, à travers le fonds de développement du grand chelem, est arrivé au bon moment pour notre Ons Jabeur qui attend encore un soutien financier de la part du ministère des Sports en tant que joueuse d'élite (chose qui traîne encore). Si, financièrement, les choses sont en règle, entrer dans le top 100 et financer dans le tableau final de grands tournois est une évidence. Elle aura moins de soucis financiers, et avec la qualité du staff et l'état d'esprit qu'elle a actuellement, nous sommes sûrs qu'elle réussira davantage. C'est une joueuse douée et qui a un grand bagage technique. Pour le reste, c'est une question de choix et aussi d'entourage et d'interférences externes.