La fièvre n'est pas encore retombée du côté du Parc A que l'équipe première se trouve confrontée à l'obligation express de rachat Le licenciement controversé de Adel Sellimi, l'hospitalisation du président du CA, la vacance de pouvoir ponctuelle qui s'en est suivie, l'arrivée des joueurs sur le tas (d'où une mobilisation tardive de la totalité de l'effectif), la fronde lancée par une partie d'un public qui a bu le calice jusqu'à la lie la saison passée, la non- reconnaissance des travaux de l'assemblée générale par un collectif d'avocats clubistes qui n'a vraisemblablement pas encore digéré certains coups de force, le tout sur fond de grogne de supporters insatisfaits du début de saison décevant du CA, ce qui a constitué la goutte qui a fait déborder le vase. Voilà un cumul d'événements qui ont fortement handicapé le club. Il est ainsi regrettable de noter que le sensationnel et les coulisses du club prennent le dessus sur l'aspect purement sportif alors que comme mentionné à maintes reprises, le CA a un besoin pressant de sérénité, d'alchimie de groupe et de cohésion. Récolter à terme ce qui sera semé est tributaire de beaucoup de labeur, de don de soi et de persévérance. Comme nous l'enseigne cette tirade de Voltaire (Candide): « Il faut cultiver son jardin». C'est paresse de s'en remettre au cours providentiel des événements et d'attendre... Il faut s'appliquer à faire évoluer le club et à le remettre sur les rails. L'heure n'est plus aux tribulations et autres diatribes pernicieuses qui enveniment encore plus la situation, concourent au statu quo et à l'immobilisme. Voilà où en est le CA à l'heure actuelle. Cela dit, il suffirait d'un rendement convaincant de l'équipe et d'un comportement exemplaire des joueurs pour que le CA entrevoie le bout du tunnel et retrouve un rang qui sied à son standing et à son aura. Le CA n'a pas réalisé pareil départ depuis plusieurs années. Sept petits points glanés laborieusement, la manière n'ayant en aucun cas suivi le résultat, précisément lors de l'accueil de l'ASG, l'ESHS et récemment l'ASM: « A combattre sans péril, on finit par vaincre sans gloire... », vaincre mais surtout convaincre et séduire, tel est le souhait pressant d'un public qui ne jure actuellement que par la recherche d'un fond de jeu qui cadre avec le potentiel du groupe et la valeur intrinsèque des joueurs. Plus qu'une marge de manœuvre ponctuelle (le temps des 90'), c'est la marge de progression du CA qui revient sur toutes les lèvres. C'est dans cette optique que Mrad Mahjoub tentera d'aligner le meilleur onze possible face au CSHL. Défense recomposée Plusieurs changements sont annoncés au niveau des trois lignes de jeu. Tout d'abord en défense où à l'exception de Ifa sur le côté droit, Souissi relèvera Zaïri dans l'axe (aux côtés de Khéchache), alors que sur le flanc gauche, Akermi serait préféré à Meriah (ce dernier n'ayant pas encore totalement récupéré d'une contusion). Plus haut, bien que victime d'une angine en cours de semaine, Hmam sera reconduit au ratissage et au quadrillage. Aux côtés de Helmi Hmam, Ben Yahia tentera de cumuler le rôle d'écran axial et de relayeur, tantôt vers les pointes, tantôt en écartant le jeu vers ses alter ego de l'entrejeu. Revoilà Nour Hadhria Volet animation du jeu, Nour Hadhria relèvera Sellami et tentera de globalement diriger la manœuvre clubiste. Le trio offensif sera quant à lui composé de Dhaouadi sur le couloir gauche, Mouihbi sur le côté opposé et Malajila en pointe. Plusieurs alternatives restent plausibles en cours de jeu, soit Traoré et Essifi en attaque, Alexis et Aouadhi en tant que porteurs d'eau de réserve, ainsi que Melliti et Sellami. Aura-t-on la possibilité de voir le Brésilien Gustavo parmi le groupe? Là aussi, les spéculations vont bon train. Le joueur est certes pétri de talent mais il manque encore de punch et de vélocité. Moyennant un surcroît de travail d'endurance et de renforcement musculaire, il sera de toute évidence incontournable dans un proche avenir.