Le président étoilé continue à subvenir aux besoins du club, mais il semble désabusé. Aujourd'hui, personne ne peut le nier : l'Etoile du Sahel se trouve dans une précarité managériale qui pénalise le club. Une situation qui n'est pas nouvelle, et qui est même quasi cyclique, à chaque intersaison. En effet, il est clair que le club sahélien « souffre » de cette dépendance envers un président généreux, quasiment seul pourvoyeur de fonds de l'Etoile. Aujourd'hui, l'ESS est assimilée à un colosse aux pieds d'argile, du moins sur le plan gestionnaire et économique. Avec une dette « étourdissante » avoisinant les 40 millions de dinars, des revenus annuels ne dépassant pas les 6 millions de dinars et des dépenses mensuelles atteignant les 800 000 dinars,la situation ne peut être qu'alarmante. Ceux qui prétendent le contraire avec des discours fallacieux et trompeurs doivent savoir qu'ils sont en train de porter un grave préjudice à ce temple qu'est l'Etoile du Sahel et sont plus que jamais dans l'obligation d'assumer « scrupuleusement » leurs responsabilités historiques en matière de transparence à l'égard du large public étoilé. Morosité ! Cet état des lieux morose est en train de prendre une allure davantage inquiétante avec un Ridha Charfeddine qui continue certes à assurer la « survie »(le mot est parfaitement approprié, loin de tout sentimentalisme superflu) du club — il débloque annuellement 13 milliards — , mais qui a clairement fait savoir son profond dépit, au point d'affirmer que rien ne sera plus comme avant. D'ailleurs, ceux qui ont pu l'approcher ou le côtoyer-nous en premier — ont vite décelé des signes de lassitude chez le président étoilé : «Je n'ai pas le goût », nous a-t-il balancé sur un ton laconique et profondément amer lors d'une récente approche. Le président doit trancher ! Il n'échappe à personne que le mandat du Dr Ridha Charfeddine a expiré le 30 juin dernier, d'où l'urgence de tenir une AGE dans les plus brefs délais afin de conférer une légitimité et une visibilité pour ceux qui veillent actuellement sur les destinées de l'Etoile. A cet égard, l'actuel président doit couper court à ce flou artistique qui entoure l'avenir managérial du club, quitte à prendre des décisions douloureuses qui sont parfois inévitables, voire salutaires : soit il continue à veiller sur les destinées de l'Etoile avec cette fois-ci la prise de décisions « courageuses » en matière de stratégie financière et surtout de « casting » des personnes idoines pour l'aider dans sa mission — il faut avouer que Charfeddine n'est plus en odeur de sainteté auprès de certaines figures de son entourage — soit il quitte le navire après plusieurs années de loyaux services au club et fait assumer ainsi toutes les parties prenantes de l'Etoile leurs responsabilités à l'égard de leur club afin de trouver un successeur au président actuel, ce qui est loin d'être une mince affaire, pour ne pas dire quasi impossible. Reste à préciser que le facteur-temps est à prendre en considération chez toutes les composantes de la grande famille de l'Etoile, qui doivent savoir qu'ils sont désormais devant une responsabilité historique à l'égard de leur club.