La proposition compléterait la série de réformes adoptées les 18 et 19 juillet à Skhirat, près de Rabat, lors du symposium consacré à l'étude des perspectives d'avenir du football africain. L'idée vient de notre ami et vieux routier de l'Espérance Sportive de Tunis, Si Ameur Bahri. Le bonhomme n'a pas besoin d'être présenté. Qui dit EST dit Ameur Bahri qui a longtemps assuré les fonctions de secrétaire général du club «sang et or». Là où se produisent les joueurs de Bab Souika, Si Ameur est toujours là, fidèle au poste. Il se targue de n'avoir manqué qu'un seul titre parmi ceux empochés par le club de sa vie. Nous l'avions connu dans la fabuleuse aventure du défunt journal «Le Sport», la bible du sport dont il constituait la cheville ouvrière aux côtés de son compagnon de route, feu Mustapha Zoubeidi. Bahri, c'est aussi Monsieur règlements. Aucun détail n'échappe à sa pertinente érudition en matière de législation dans le foot. Plusieurs clubs n'hésitent d'ailleurs pas à recourir à ses conseils dans un litige quelconque. Des matches de rattrapage encombrants «Le membre tunisien de l'exécutif de la Confédération africaine de football, Tarak Bouchamaoui, fraîchement nommé au poste de président de la Commission des compétitions interclubs de la CAF, a déclaré qu'il œuvrerait pour que les compétitions africaines soient au niveau de celles européennes. Dans ce même ordre d'idées, il y a lieu, à mon avis, de s'inspirer du système européen pour éviter les matches de rattrapage qui perturbent l'ordre chronologique des compétitions nationales. Il serait donc plus judicieux que la CAF désigne ses rencontres en milieu de semaine pour pouvoir réserver le week-end aux championnats nationaux en totalité», nous explique Ameur Bahri. Un tel projet s'inscrirait dans le cadre des réformes entreprises par l'équipe du nouveau président de l'instance continentale, Ahmad Ahmad. Si les compétitions interclubs de la CAF vont suivre les standards internationaux pour ce qui est de la date de son déroulement, soit du mois d'août jusqu'au au mois de mai suivant, pourquoi ne pas accompagner cette réforme par son indispensable corollaire, c'est-à-dire réserver le milieu de semaine aux compétitions de la CAF, à l'instar de ce qui se fait depuis la nuit des temps sur le Vieux continent. Qu'en pensent Tarak Bouchamaoui et l'establishment de la CAF qui veulent, depuis l'avènement du président malgache Ahmad Ahmad, faire sortir le foot continental des sentiers battus ? Ainsi, le comité exécutif réuni au lendemain du symposium de Rabat a-t-il adopté le principe du passage à une Coupe d'Afrique des nations à 24 équipes dès l'édition de 2019. La CAN va désormais se jouer entre les mois de juin et juillet. La périodicité n'a par contre pas été remaniée, la CAN devant continuer à se dérouler tous les deux ans, les années impaires. Il n' y aura pas par ailleurs délocalisation car elle continuera à se dérouler sur le Continent noir sans aucune possibilité de l'ouvrir devant des équipes venant d'autres continents. Les retombées des longs safaris Les longs safaris à travers l'Afrique empêchent aujourd'hui des équipes de rentrer dans des délais raisonnables pour disputer leurs rencontres de championnat. En programmant mardi et mercredi ses rencontres interclubs, la CAF laissera incontestablement suffisamment de temps aux clubs pour pouvoir rentrer de ces expéditions et jouer le dimanche dans le cadre de leur championnat local qui ne connaîtra pas ainsi les chevauchements auxquels on assiste actuellement du fait des matches de rattrapage auxquels on consacre parfois toute une semaine, puisqu'il n'est pas rare de voir la fédération les programmer le dimanche. Bref, comme en Europe, il n' y aura plus du tout de matches de rattrapage, une journée complète de championnat étant programmée le week-end. L'idée avancée par Ameur Bahri mérite en tout cas d'être creusée au sein des commissions compétentes de la CAF, notamment celle Interclubs confiée dernièrement à notre compatriote Tarak Bouchamaoui.