Le gaz naturel a commencé à se substituer au gaz de ville à partir de 1954, date d'exploitation du gisement de Jebel Abderrahmane, situé au Cap Bon. Donc c'est celui-ci qui a «ouvert le bal» de l'alimentation. L'on s'est, depuis, battu pour développer nos ressources propres. Le tournant heureux connu par notre pays a été marqué par la mise en service des deux gazoducs transtunisiens pour le transit du gaz algérien vers le Vieux Continent. Avec une part de 53% dans le total de l'énergie primaire du pays, la gaz naturel occupe aujourd'hui une place prépondérante dans le paysage énergétique tunisien. Le Cap Bon «ouvre le bal» Le premier gisement de gaz naturel se situe à Jebel Abderrahman (au Cap Bon). Son exploitation en 1954 a permis l'alimentation de la ville de Tunis ayant alors «consommé son divorce» avec le gaz de ville et ses inconvénients considérables. La construction du gazoduc El Borma-Gabès en 1972 devait permettre l'alimentation des industriels ainsi que les centrales de production électrique de Gabès par le gaz associé d'El Borma. Des stations de compression ont été ensuite créées en 1978 pour le renforcement de l'infrastructure El Borma-Gabès. Elles ont été installées à El Borma et à Kamour. Qui vient de connaître pendant longtemps des incidents fâcheux en rapport avec des revendications sociales. La construction d'un oléoduc pour le transport du condensat vers l'usine de production du GPL à Gabès a eu lieu en 1987. Cette infrastructure devait être utilisée en 1999 et 2000 par le transport des gaz de gisements associés de Chott Djérid et du Sud-Est du pays. L'heureux tournant Le grand tournant connu par notre pays en matière de ressources de gaz naturel a eu lieu en 1994, marqué par la mise en service des deux gazoducs transtunisiens pour le transit du gaz algérien vers l'Europe. Ceci au terme de grands travaux ayant duré près d'une décennie. Ces deux gazoducs, outre qu'ils ont procuré à notre pays un droit de passage de 5,25% du produit acheminé au vieux continent (fournis en nature), ont permis le développement du réseau national à partir de plusieurs points de prélèvement, à savoir : Fériana : pour l'alimentation de Sotacib. Kasserine : pour l'alimentation de la zone industrielle de Kasserine, Thala et Tajérouine. Zriba : profitant aux centrales électriques de Radès, Sousse et Bir Mchergua. Ceci en plus des industriels, des résidentiels et des tertiaires des régions du Grand-Tunis, Zaghouan, Sousse, Monastir, Mahdia et Korba pour l'alimentation du Cap Bon. L'interconnexion Msaken-Gabès réalisée en 1994 a été destinée au secours de Gabès en gaz algérien. L'entrée en production en 1996 du gaz de Miscar (gisement off-shore au Golfe de Gabès) a été pour beaucoup dans l'évolution de nos ressources en gaz naturel. Du sud, vers le sahel et le nord L'utilisation d'un cinquième point de prélèvement de gaz algérien à Belli, devait permettre la renforcement de la capacité de transport vers le Grand-Tunis, aux besoins énormes, pour une bonne continuité de l'alimentation de cette grande région. Ensuite, l'on a eu à mettre en exploitation une station de compression à Gabès ayant permis le transport de l'excédent de disponibilités en gaz existant au sud vers le Sahel et le nord du pays. Cela dit, l'Etat n'a cessé d'intensifier ses efforts en vue d'améliorer ses ressources en gaz naturel, ne dépassant pas aujourd'hui, le seuil de 50% de nos besoins. Le déficit étant toujours comblé par l'importation du gaz algérien. Tous ces efforts tendent à développer le réseau national de transport, accordant la priorité aux centres de production d'électricité, aux zones industrielles et au secteur tertiaire (boulangeries, hôtels, casernes, hôpitaux, ménages, etc.)