Le projet du gazoduc algérien vers la Tunisie permettra d'alimenter les régions intérieures en gaz naturel, ce qui devrait améliorer les conditions de vie des habitants et stimuler les activités socioéconomiques. La Tunisie et l'Algérie se sont mises d'accord sur le principe d'étendre le gazoduc algérien à notre pays à travers la zone de Sakiet Sidi Youssef. Une fois concrétisée, cette opération devrait renforcer les ressources de la Tunisie en gaz naturel, ce qui permettrait d'alimenter de nouvelles zones et d'améliorer un tant soit peu les conditions de vie des habitants notamment au cours des périodes hivernales qui se caractérisent par des conditions climatiques rigoureuses. Généralement, les zones situées à l'ouest utilisent les bonbonnes de gaz butane, qui est coûteux par rapport au gaz naturel et n'est pas toujours disponible, particulièrement au cours des périodes hivernales. Certains habitants près des forêts procèdent à l'abattage des arbres sans autorisation pour se réchauffer et préparer leur repas. Cette exploitation abusive des arbres, bien que justifiée, porte atteinte à l'intégrité des forêts et à leur existence même. Le projet du gazoduc algérien devrait, en tout cas, alimenter prochainement le pays et surtout les zones intérieures en gaz naturel. Cette opération d'envergure aurait également des conséquences positives sur le budget de l'Etat. La Société tunisienne de l'électricité et du gaz et son partenaire algérien ont commencé, déjà, à élaborer les études techniques de ce projet grandiose. Les pouvoirs publics sont soucieux à ce que ce projet soit réalisé dans les meilleurs délais afin d'en faire profiter les habitants privés de gaz naturel depuis des années. Des champs gaziers explorés En attendant la mise en exploitation de ce projet de pointe, la Tunisie effectue, à travers des firmes internationales, des prospections et des recherches afin d'identifier des champs gaziers rentables et pouvoir ainsi renforcer l'offre en gaz naturel. Les études élaborées jusqu'ici ont montré, néanmoins, que la terre tunisienne est pauvre en cette ressource très utilisée par les ménages et le tissu industriel. En effet, plusieurs unités industrielles ont remplacé le gaz liquéfié par le gaz naturel dans un souci de performance et de compression du coût de production. En outre, le gaz naturel a été étendu à plusieurs logements en milieu urbain qui sont dotés désormais de réseaux. Ces logements ont pu ainsi remplacer le butane par le gaz naturel. La coopération entre les deux pays dans le domaine de l'énergie date, déjà, de plusieurs années. En effet, le gazoduc entre l'Algérie et l'Italie qui passe par la Tunisie a permis à notre pays de bénéficier d'une redevance dont le montant a sensiblement diminué au cours de la dernière période. Il est question, désormais, de chercher de nouvelles solutions pertinentes pour raffermir les liens de coopération entre les deux pays dans le domaine de l'énergie et particulièrement dans les secteurs du gaz et de l'électricité. Le projet du gazoduc algérien s'inscrit, d'ailleurs, dans ce contexte. Il va permettre non seulement d'améliorer les conditions de vie des habitants, mais aussi de stimuler les activités socioéconomiques dans les régions qui souffrent depuis de longues années du déséquilibre régional et du manque de commodités et d'équipements collectifs. L'aménagement des zones industrielles sans la mise à la disposition des industriels du gaz naturel ne peut pas avoir la rentabilité souhaitée. Car les entreprises, dans leur majorité, fonctionnent par l'utilisation de l'énergie, dont le gaz naturel qui a montré ses effets bénéfiques sur la compression du coût et la protection de l'environnement. Le projet en question nécessitera la mobilisation de plusieurs équipements et composants comme les conduites permettant le transport du gaz naturel à partir de l'Algérie vers la Tunisie, ainsi que d'autres commodités et matériel technique. Des techniciens de haut niveau travaillant dans des entreprises spécialisées seront également impliqués dans les travaux pour concrétiser le projet dans des délais raisonnables.