L'activité des industries agroalimentaires constitue le secteur le plus polluant en Tunisie, selon un rapport publié par l'Agence nationale de protection de l'environnement (Anpe), précisant que 94 infractions ont été relevées à l'issue de 452 opérations de contrôle dans ce secteur. D'après ce rapport, le rendement de la direction du contrôle des activités polluantes s'est amélioré de 72,69% au cours du 1er semestre 2017, par comparaison avec l'année précédente. De même, le nombre des infractions a augmenté de 7,57% en 2017 (contre 6,27% en 2016), alors que le taux des procès-verbaux établis a progressé de 87,68%. Les services de l'Agence ont mené 3.195 opérations de contrôle, durant les six premiers mois de l'année en cours, dans lesquelles 242 infractions ont été enregistrées. Les opérations de contrôle ont misé sur plusieurs secteurs, dont les industries chimiques, les ports et les stations d'assainissement. Les activités diverses figurent au deuxième rang des secteurs les plus polluants, avec 52 infractions (sur un total de 1.500 opérations de contrôle), suivies des industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre (33 infractions sur un total de 328 opérations de contrôle), et des industries diverses (18 infractions). Le gouvernorat de Nabeul figure en tête de liste du nombre d'infractions enregistrées (24), suivi de Kairouan (33), Tataouine (20) et Tunis (17). Aucune infraction n'a été relevée dans le gouvernorat de Tozeur à l'issue de 20 opérations de contrôle. Ces résultats viennent d'être publiés au moment où la Commission consultative du Fonds de dépollution (Fodep) reprend ses réunions, après un arrêt qui a duré 7 ans. Le Fodep finance des projets de lutte contre la pollution dans le secteur industriel, moyennant des primes qui peuvent atteindre 20% de la valeur de l'investissement, et des crédits à conditions privilégiées allant jusqu'à 50% de la valeur de l'investissement.