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Quels changements à la tête des groupes parlementaires ?
ARP — Troisième législature
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 08 - 2017

Au mois d'octobre prochain, débutera la troisième législature de l'actuelle Assemblée des représentants du peuple qui a été élue, trois ans plus tôt, en octobre 2014. S'il est pratiquement acquis que le groupe de Nida Tounès aura un nouveau président à l'ouverture de la nouvelle législature, les autres groupes ne connaîtront pas de changement à leur tête, notamment ceux d'Ennahdha et du Front populaire, qui ont fait preuve, au cours des dernières législatures, de solidarité et de cohésion.
Au mois d'octobre prochain, débutera la troisième législature de l'actuelle Assemblée des représentants du peuple qui a été élue, trois ans plus tôt, en octobre 2014. Au cours de ces élections, 217 députés ont été élus au suffrage universel et ont été répartis sur 18 listes. Cinq d'entre elles comptent plus que le nombre requis, à savoir 7, pour la formation d'un groupe parlementaire conformément à l'article 34 du règlement intérieur de l'ARP. Il s'agit de Nida Tounès (86), Ennahdha (69), l'Union patriotique libre (16), le Front populaire (15) et Afek Tounès (8). Ils ont formé leurs propres groupes présidés successivement par Fadhel Ben Omrane, Noureddine Bhiri, Mohsen Hassen, Ahmed Seddik et Rim Mahjoub. Mais, entre-temps, certains groupes n'ont pas tenu face à la transhumance entre les groupes ou ce qu'on a tendance à appeler plus prosaïquement « le tourisme politique ». Ils ont connu de profonds changements, « grossissant » ou « se rétrécissant » au fil des jours et des événements, alors que d'autres nouveaux groupes ont vu le jour. Seuls les groupes d'Ennahdha et du Front populaire ont résisté aux aléas et gardent, jusque-là, leur nombre initial compact avec respectivement 69 et qui, du coup, détrône Nida Tounès de la première place, et 15 membres, passant devant l'UPL, alors que celui d'Afek est passé de 8 à 10 membres.
Nida, le groupe le plus fragilisé
Le parti qui a connu le plus de fragmentations est Nida Tounès. Secoué par une profonde crise interne qui a impacté les équilibres au sein de l'Assemblée, il s'est vidé d'une trentaine de membres et risque d'en perdre davantage. Le premier coup dur fut l'œuvre du groupe des députés démissionnaires après le fameux congrès de Sousse (9-10 janvier 2016) qui ont décidé de créer leur propre groupe parlementaire, « Al Horra », affilié plus tard au mouvement « Machrou Tounès » lancé par l'ancien secrétaire général du parti Mohsen Marzouk en mars 2016. Le président du groupe, Fadhel Ben Omrane, réputé proche de l'ancien directeur du cabinet présidentiel Ridha Belhaj, tombé en disgrâce, affaibli et dépassé par les événements, n'a pas réussi à retenir ses collègues et a fini par être remplacé par Soufien Toubal, un proche du directeur exécutif de Nida, Hafedh Caïd Essebsi. Toubal a promis de récupérer les démissionnaires, mais l'hémorragie a continué avec la démission d'autres députés dont le nombre va en augmentant, notamment parmi les femmes qui se sentent reléguées au second plan. La guerre contre la corruption lancée par le gouvernement semble avoir dérouté le parti présidentiel puisque certains gros bonnets arrêtés ont des connexions avec des dirigeants de Nida. Le président et certains membres du groupe se sont trouvés en butte à des soupçons de corruption, ce qui les a fragilisés et a entamé leur réputation. La guerre en sourdine menée contre le chef du gouvernement Youssef Chahed et certains de ses proches conseillers ne semble pas recueillir l'assentiment de certains députés qui ont présenté leur démission.
Qui pour succéder à Toubal ?
Soufien Toubal qui, à un certain moment, a engagé un bras de fer avec le directeur exécutif du parti, Hafedh Caïd Essebsi, avant de se réconcilier avec lui, est mis en difficulté. Accusé de traîner des casseroles dont il se défend, il a annoncé qu'il ne briguera pas un autre mandat à la tête du groupe. Il devra, entre-temps, finir le travail dont il a été chargé, faire voter le projet de loi organique sur la réconciliation économique et financière réduit par la commission de législation générale à la réconciliation administrative.
Plusieurs noms sont avancés pour le remplacer, en attendant qu'ils se prononcent. Leïla Chettaoui, avant son éviction du groupe, avait déjà fait acte de candidature. Maintenant qu'elle a rejoint « Al Kotla Al Horra », elle ne peut plus postuler au poste. Ons Hattab, qui préside la commission du développement régional, a un œil sur la présidence du groupe. Mais son franc-parler et ses critiques envers la gestion du parti font d'elle une voix discordante et risque de ne pas obtenir l'aval du représentant légal avec qui ses relations se sont détériorées. De son côté, Fadhel Ben Omrane, qui semble revenir en bons termes avec Hafedh Caid Essebsi, et dont le nom est cité pour reprendre la présidence du groupe, préfère, selon certaines sources, rester en retrait. Un autre candidat déclaré, Jalel Ghedira, s'est désisté pour des raisons qui lui sont propres. Reste le député Hatem Ferjani qui a été élu sur la liste d'Allemagne où il exerce en tant qu'avocat. Assesseur chargé des relations extérieures, il n'a pas d'inimitiés particulières avec ses collègues et il est proche du directeur exécutif et de la plupart des dirigeants. Le choix pourrait, selon plusieurs sources, se porter sur lui pour succéder à Soufien Toubal. Mais le dernier mot reviendra au directeur exécutif et représentant légal du parti Hafedh Caïd Essebsi.
Pas de changements attendus dans les autres groupes
L'autre groupe qui a connu des dissensions est l'UPL. Après la démission de son premier président Mohsen Hassen qui a été nommé ministre du Commerce dans le gouvernement Habib Essid, la présidence a échu à Noureddine Ben Achour. Ce dernier n'est pas resté longtemps et a démissionné en raison d'un conflit avec le président du parti Slim Riahi pour rejoindre successivement Nida Tounès, Al Horra et échouer au nouveau parti créé par Ridha Belhaj, « Tunisia First ». Et c'est Tarek Ftiti qui lui a succédé à la tête d'un groupe qui a perdu quatre membres. Deux autres groupes ont également été formés, le groupe démocrate présidé par Salem Labiedh et composé de dix membres parmi les non-inscrits, et le groupe national composé de huit anciens membres de Nida Tounès et d'Al Horra et présidé par Mustapha Ben Ahmed. De son côté, le nouveau mouvement « Tunisia First » (la Tunisie d'abord), créé par d'anciens dirigeants de Nida Tounès et qui compte actuellement quatre députés, pourrait, d'ici là, recruter trois autres et former son propre groupe.
S'il est pratiquement acquis que le groupe de Nida Tounès aura un nouveau président à l'ouverture de la nouvelle législature, les autres groupes ne connaîtront pas de changement à leur tête, notamment ceux d'Ennahdha et du Front populaire, qui ont fait preuve au cours des dernières législatures de solidarité et de cohésion.


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