Le secrétaire général du mouvement Al-Chaab, Zouhair Maghzaoui, a indiqué hier que son parti est en discussions avancées avec le Front populaire (FP) et Al Jomhouri sur la possibilité de se présenter aux élections municipales avec des listes de coalition. «J'espère voir les forces démocratiques et progressistes participer aux échéances électorales avec des listes communes capables d'établir une gouvernance locale pouvant rééquilibrer le paysage politique actuel du pays», a-t-il déclaré à l'agence TAP. Selon Maghzaoui, il est important que ces forces réussissent à créer un dynamisme politique qui leur permette de s'imposer comme une vraie alternative sur la scène politique. «Les partis au pouvoir n'ont d'autre souci que de se maintenir en place et se projettent sur la présidentielle en 2019 dans l'absence totale de programmes et visions capables de remédier aux crises qui secouent le pays», a-t-il regretté. Selon le SG d'Al Chaab, les grands partis politiques ont débuté leurs campagnes électorales depuis le dernier mouvement dans le corps des délégués dont la majorité appartient à ces mêmes partis. Ces fonctionnaires font de la sensibilisation et la mobilisation des citoyens leur travail quotidien, estime-t-il. Maghzaoui a en outre porté l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie) responsable de la déviation du processus électoral. Le rôle de l'Instance ne se limite pas aux aspects technique et logistique de l'opération électorale, il doit s'étendre à la préservation d'un climat sain à travers l'annulation des listes qui ne répondent pas aux critères et la sanction des crimes électoraux, a-t-il préconisé. D'autre part, une nouvelle coalition électorale sera annoncée dans les jours qui viennent (une semaine à 10 jours). Elle sera composée de partis socio-démocrates et du centre et de compétences et personnalités nationales démocratiques proches, a annoncé Issam Chebbi, secrétaire général d'Al Joumhouri. Joint hier par la TAP, il a précisé que parmi ces partis, figurent notamment Al Massar et Ettakatol, ajoutant que les discussions se poursuivent avec d'autres partis qui partagent les mêmes principes et orientations. Chebbi a relevé que son parti considère que le climat dans le pays ne sera pas favorable à l'organisation des municipales à la date prévue si le code des collectivités locales n'est pas adopté et si les postes vacants au sein de l'instance électorale ne sont pas comblés. Il a appelé les partis et forces politiques concernées par les élections ainsi que l'instance électorale à repenser la date des élections, rappelant qu'Al Joumhouri avait proposé leur tenue en mars 2018. Issam Chebbi considère, par ailleurs, que le pays traverse une profonde crise politique qui s'aggravera avec des ministres et un président de l'Isie nommés par intérim. Le parlement aurait dû poursuivre ses activités et tenir une séance extraordinaire pour trancher les questions en suspens, a-t-il fait observer.