Le métier des Ahlaouis a été déterminant. Mais l'Espérance garde ses chances intactes Un match fou, intense et qui aurait pu se terminer sur un score de parité si l'Espérance avait cru un peu plus en ses chances. Les jeux sont toutefois faits pour cette première manche et les «Sang et Or», au vu de ce match aller, sont sortis indemnes de la fournaise du Caire. C'est le plus important. Ce qui est à retenir dans ce match est qu'Al Ahly restera un grand d'Afrique et que les grandes équipes ne meurent jamais. Les Cairotes à 2 buts à zéro et sans Mouawadh et Geddo dans leurs rangs auraient pu peut-être sceller le sort de cette demi-finale à domicile. Mais c'était sans compter sur l'esprit de corps, la fougue et la détermination des «Sang et Or» qui n'ont jamais baissé les bras. Les joueurs de Benzarti ont réussi à réduire la note et c'est à leur honneur. Le but de Darragi vaudra son pesant d'or au match retour. Attention, aujourd'hui, c'est plutôt le métier et l'expérience des Egyptiens qui ont fait la différence. Dans quinze jours à Radès, l'Espérance devra être plus concentrée et maîtresse de son sujet. Elle devra réagir comme elle a su si bien le faire hier après le but de Darragi. Car le scénario de la finale de la Ligue des champions entre le CSS et Al Ahly et ce but assassin d'Aboutrika en fin de match est encore dans les mémoires. Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué dit le proverbe. Les «Sang et Or» ne doivent donc pas crier victoire dès à présent. Le match retour à Radès sera de nouveau difficile à négocier. Défense Faouzi Benzarti a parié sur le duo Hichri et Ben Mansour en défense centrale, ce dernier ayant depuis quelque temps été préféré à Ben Youssef. L'entraîneur espérantiste a compté sur le jeu aérien de ses arrières longilignes pour mettre hors d'état de nuire le Nigérian Francis et Mohamed Fadhel principalement. Hichri et Ben Mansour ont alterné le bon et le moins bon et se sont repris en fin de match. Mais c'est surtout la prestation de Naouara qui laisse perplexe. Le portier «sang et or» s'est quelquefois distingué par ses sorties hasardeuses et endosse une responsabilité sur le premier but entaché il est vrai d'une faute de main. Mais Naouara a aussi annihilé un but. A Radès, il devra être plus précis dans ses interventions. Milieu du terrain La ligne médiane de l'Espérance a été égale à elle-même. Si la supériorité des Ahlaouis en première période a été manifeste, l'entrejeu «sang et or» s'est repris par la suite. A l'instar de toute l'équipe du reste, le milieu du terrain espérantiste a frisé le doute avant de se reprendre et de reprendre du poil de la bête. Avec un physique au point, l'entrejeu «sang et or» s'est même permis d'acculer les joueurs d'Al Ahly après le but de Darragi qui a sonné le réveil des Espérantistes. La rentrée de Msakni a en outre a été bénéfique à l'équipe. Les «Sang et Or» ont pressé et avec un peu plus de chance Korbi aurait pu offrir l'égalisation à son équipe en fin de match. Attaque L'entraîneur espérantiste a surpris tout le monde en alignant Saber Khélifa et Michael Eneramo côte à côte. Un duo d'attaque inédit dans le sens où le coach pensait concilier la rapidité de Khélifa et la charge de travail de Michael Eneramo. Ce choix n'a pas donné de suite et c'est plutôt la rentrée de Ayari qui a donné plus de mordant à la ligne d'attaque espérantiste. Aujourd'hui, la défaite est consommée par le plus petit écart et il va falloir l'oublier au plus vite pour se concentrer sur la manche retour. Tout se jouera à Radès dans quinze jours et ce jour-là, l'Espérance devra savoir se tirer d'affaire.