Tandis que les chantiers qataris avancent en prévision de la Coupe du monde 2022, l'heure est venue de trouver l'organisateur de l'édition 2026. Cinq candidats sont en lice... ou plutôt deux. Les Etats-Unis, le Mexique et le Canada ont déposé une candidature commune. Face à eux, le dossier marocain est à prendre très au sérieux Il serait facile de croire que l'alliance entre les trois pays nord-américains leur permettra d'obtenir aisément la Coupe du monde. Car en face, le Maroc, qui postule pour la cinquième fois après 1994, 1998, 2006 et 2010, regorge d'éléments positifs. "Le pays est prêt à accueillir une compétition de cette envergure", affirme le ministre de la Jeunesse et des Sports, Rachid Talbi Alami. Le Royaume du Maroc l'a déjà prouvé par le passé en organisant avec brio un autre événement de la Fifa : la Coupe du monde des clubs en 2013 et 2014. De plus, le pays du Maghreb est aussi connu pour sa grande expertise organisationnelle, qu'il a pu démontrer en abritant le Forum mondial des droits de l'Homme et la COP 22 récemment. Grâce aux investissements mis en œuvre depuis 2004, le Maroc dispose désormais de tous les potentiels exigés par le cahier des charges de la Fifa. Au niveau des infrastructures, six stades répondant aux normes internationales sont déjà prêts et quatre sont en construction. Le pays développe également depuis plusieurs années des technologies de communication et des complexes sportifs de qualité. Lors des précédentes candidatures, le Maroc ne disposait pas des potentialités dont il jouit aujourd'hui. Il faut ajouter à cela les excellentes relations qui le lient à de nombreux états, qui lui donnent un avantage notable. Le dossier marocain est très solide même s'il sera confronté à de gros morceaux. Un chemin semé d'embûches Le continent africain pourrait donc recevoir la Coupe du monde pour la deuxième fois de son histoire après l'édition 2010 en Afrique du Sud. Mais plusieurs ombres viennent se glisser dans la candidature du Maroc, qui n'est pas vraiment une garantie. Premier exemple en 2015. Face à l'ampleur du virus Ebola, la Fédération marocaine a demandé le report de la phase finale de la CAN, qui devait se dérouler sur son territoire. La Confédération africaine refusant, un bras de fer s'est engagé entre les deux organisations. Tout le monde est resté sur ses positions et finalement, le Maroc n'a pas organisé la CAN et été disqualifié du tournoi.