Avec huit joueurs «sang et or», Nabil Maâloul compte fort probablement construire un team national à ossature espérantiste. A la lecture de la liste des joueurs convoqués en équipe nationale par Nabil Maâloul, on voit clairement que le coach national a une petite idée derrière la tête, laquelle idée mérite d'être mise en exécution car elle est tout simplement judicieuse. Huit joueurs «sang et or» ont été choisis par Maâloul : le gardien de but Moez Ben Chrifia, le défenseur axial Chamseddine Dhaouadi, les milieux de terrain Ferjani Sassi, Saâd Beguir et Ghaïlane Chaâlali et les attaquants Anis Badri, Taha Yassine Khenissi et Fakhreddine Ben Youssef. Tous les compartiments de jeu de l'EST sont ainsi représentés en équipe nationale avec une mention spéciale pour le milieu de terrain avec trois joueurs et l'attaque avec trois joueurs également. Va-t-on vers une ossature espérantiste qui bénéficiera de la confiance de Nabil Maâloul pour la prochaine double confrontation avec le Congo dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde dont la première manche aura lieu le 1er septembre à Radès ? C'est ce qu'on saura le jour «J». L'idée est loin d'être mauvaise. Au contraire, car les meilleures équipes nationales du monde optent pour ce genre de choix : l'Italie avec la Juventus et l'Allemagne avec le Bayern de Munich entre autres. Actuellement, l'Espérance, champion sortant, récent vainqueur de la Coupe arabe des clubs et auteur d'une belle performance dans l'étape des poules valable pour la Champions League, ne peut qu'être un bon pourvoyeur de joueurs fin prêts pour servir l'équipe nationale. Les «Sang et Or» se trouvent sur une bonne lancée. Ils viennent de le prouver en ce début de championnat avec deux victoires en deux matches joués grâce à une fraîcheur physique manifeste et une grande maturité tactique. Et si on ajoute à cela leur force mentale forgée grâce aux multiples succès réalisés sur tous les fronts de jeu, il y a de quoi faire un ensemble national très compétitif autour de l'ossature espérantiste. De surcroît, Nabil Maâloul, qui connaît bien le travail en profondeur effectué par les joueurs de l'EST au sein de leur club, n'aura pas du pain sur la planche avec eux. Il lui suffira de les entretenir sur le plan psychologique et de bien les mettre au diapason avec ses plans tactiques à adopter lors des prochains matches. Sur un autre plan, on a l'impression que Nabil Maâloul, qui maîtrise son sujet concernant la réalité du football tunisien et des prédispositions de tous les internationaux, renouvellerait sa confiance en les joueurs locaux à 80%. Et là encore ce sera bien vu d'autant plus que les internationaux évoluant à l'étranger, à l'exception peut-être de Youssef M'sakni, n'affichent pas une forme rassurante et que personne parmi eux ne se trouve être en vue ces derniers temps. Et pour revenir à l'ossature qui pourrait être espérantiste, il ne faut pas perdre de vue le fait que les joueurs de l'EST connaissent mieux que quiconque le style de jeu des Congolais. Leur double confrontation avec le représentant du football congolais dans la compétition africaine, il y a quelques mois, en l'occurrence Vita Club, les met en bonne position pour bien négocier les deux prochains matches avec le Congo. C'est que le Vita Club compte dans ses rangs au moins quatre joueurs internationaux qu'ils reverront certainement sur le terrain. Tous ces éléments plaident donc en faveur d'une équipe nationale à ossature espérantiste qui portera les espoirs de tous les Tunisiens.