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Plus proches du report que du 17 décembre prochain
Elections Municipales
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 09 - 2017

Malgré des dysfonctionnements internes, l'Isie s'accroche à la date du 17 décembre prochain tout comme Nida Tounès et Ennahdha. Huit autres partis, de moindre taille, ont appelé au report des élections parce que le processus électoral pour cette échéance est, selon eux, biaisé
Huit partis politiques ont affiché leur scepticisme quant à la capacité du gouvernement et de l'Isie à organiser les élections municipales dans les délais prévus, soit le 17 décembre prochain. Afek Tounès, Al-Jomhouri, Al-Massar, Machrou Tounès, Al-Badil, Al Watan Al Mouahad, le Parti du travail national démocrate et Tounes Awalan ne proposent pas d'autre date mais se contentent de mettre en doute la possibilité ou encore l'efficacité de tenir des élections municipales dans pratiquement trois mois. Ils ont donc appelé le Parlement à, d'abord, combler les postes vacants du Conseil de l'Isie, notamment celui de président, et à voter au plus vite le code des collectivités locales. Mais encore, ces partis estiment que le chef du gouvernement doit, également, et préalablement garantir la neutralité de l'administration, créer des mécanismes de coordination entre les parties prenantes du processus électoral, allouer le budget nécessaire aux communes, conformément à la nouvelle loi des collectivités locales, et ce dans le projet de loi de finances de 2018 et fixer un calendrier clair pour la réalisation de ces préalables ici énumérés. Enfin, les partis appellent le président de la République à ne signer le décret de convocation des électeurs, prévu avant le 9 septembre, que si et seulement si toutes les conditions ont été remplies. «Nous savons très bien que ces conditions ne pourront pas être réalisées dans des délais aussi courts», nous confie Fathia Saïd,i membre du bureau politique et exécutif de la voie démocratique (Al Massar).
Mars 2018 ?
Si les partis signataires de l'appel au report feignent de ne pas s'opposer à la date fixée, ils semblent unanimes sur le fait que les conditions adéquates ne pourront pas être réunies avant la fin du mois de mars 2018. Un membre du parti Al-Jomhouri s'est même hasardé à proposer la date du 20 mars 2018. Partie prenante du gouvernement d'union nationale, Afek Tounès privilégie des élections municipales pendant le premier trimestre de 2018.
Watfa Belaïd, du parti Machrou Tounès, rappelle que pendant la consultation organisée par l'Isie, 11 partis étaient hostiles à la date du 17 décembre. «Malgrè cela, l'Isie s'est alignée sur la position des deux partis, Ennahdha et Nida Tounès, dit-elle. Depuis ces consultations, le climat électoral s'est encore détérioré, notamment avec la démission du président de l'Isie et de deux de ses membres». Mohamed Ali Toumi, qui représentait le parti Al-Badil lors d'une récente conférence de presse donnée par les huit partis opposés au 17 décembre, pointe du doigt des dysfonctionnements à l'intérieur de l'Isie, amputée du tiers de ses membres, dont son président Chafik Sarsar.
Pour l'ensemble de ces raisons, Issam Chebbi, secrétaire général du Parti républicain (Al Joumhouri), croit fermement que le climat actuel ne permet pas la tenue des élections municipales, «les plus importantes depuis la révolution», dit-il. Clairement, Issam Chebbi a demandé qu'une nouvelle date pour les élections municipales soit fixée. «Continuer à s'attacher à la première date est une aventure périlleuse», a-t-il déclaré.
Pour sa part, le secrétaire général du parti Afek Tounès a qualifié de «non réussie» l'opération d'enregistrement des électeurs. «La cause de cet insuccès réside entre autres dans le départ de plusieurs cadres de l'Isie», a-t-il affirmé. L'ex-ministre du Développement rappelle aussi les difficultés qu'a actuellement le gouvernement pour la mise en place des tribunaux administratifs dans les régions. «Nous savons ce qu'est un tribunal et nous savons que ce n'est pas facile d'en créer», renchérit Watfa Belaïd. Les huit partis sus-cités défendent également l'argument selon lequel le mois de décembre est le mois de l'examen et du vote du budget de l'Etat. Selon eux, cette concomitance pourrait biaiser le débat.
Les partis sont-ils prêts à affronter les urnes ?
A la question de savoir si la raison principale qui les pousse à demander le report ne serait pas en réalité un moyen de gagner du temps afin de mieux préparer leurs listes, les partis signataires ont répondu que «les élections ne se préparent pas en trois mois». Autrement dit, le report de trois mois ne serait pas suffisant pour se préparer à une échéance électorale. Cependant, Ridha Belhaj, le coordinateur général du tout jeune parti Tounès Awalan, a reconnu que son parti, ne pourra être présent que dans quelques circonscriptions électorales. «Nous sommes prêts à participer aux élections, mais bien évidemment, nous ne pourrons pas constituer des listes partout», nous a-t-il affirmé.
De leur côté, Al-Massar, Al-Jomhouri et le parti Ettakatol, appuyés par des indépendants, travaillent sur l'élaboration d'un socle commun qui leur permettra de participer au scrutin avec des listes communes.
«Nous estimons que ces trois partis constituent le noyau dur de la famille sociodémocrate, nous avons pensé au nom que nous donnerons à notre alliance que nous dévoilerons prochainement, assure Fathia Saïdi. Mais nous ne participerons pas systématiquement ensemble dans toutes les circonscriptions, cela dépend de la dynamique dans chaque commune. Dans certaines circonscriptions électorales, la participation du Front populaire à nos côté est même envisageable».
Par ailleurs, les partis signataires de l'appel au report des élections ne les boycotteront pas même si les conditions qu'ils ont fixées ne seront pas réunies. «Je ne peux même pas imaginer un scénario dans lequel les élections se tiennent sans la participation des partis démocrates, nous explique Issam Chebbi. C'est pour cette raison que nous sommes quasiment certains que nos revendications légitimes vont être entendues et que les élections seront repoussées».
Depuis déjà plusieurs mois, le parti Ennahdha a affiché très clairement son ambition, celle de devenir la première force politique à l'échelle locale. D'ailleurs, c'est le seul parti dont les listes sont à peu près prêtes. Signe de sa bonne préparation, Ennahdha a fait savoir qu'il souhaite, malgré un calendrier étroit, que les élections se tiennent à la date prévue. Le parti Nida Tounès, en dépit de ses déboires, se dit également prêt à se soumettre au verdict des urnes. «Nos liste sont pratiquement prêtes dans l'ensemble des circonscriptions, mais nous attendons la décision politique concernant le report ou non de ces élections, déclare Mohsen Hassen, dirigeant au sein de Nida Tounès. La décision doit prendre en considération l'intérêt du pays».
Pour Imed Daimi, l'un des leaders du parti Tounès Al-Irada (formé par l'ex président de la République Moncef Marzouki), l'intérêt de la Tunisie, c'est justement que le calendrier électoral élaboré par l'Isie soit respecté. Daïmi fait porter la responsabilité de tout report au président de la République, si ce dernier ne signe pas le décret de convocation des électeurs. Justement, le président Caïd Essebsi a déclaré, dans une interview parue sur Assahafa et La Presse, mercredi dernier, qu'il ne signera pas le décret avant le 9 septembre, tant que les conditions du bon déroulement des élections ne seront pas réunies, dont l'élection du président de l'Isie. Pour Daïmi, «le processus électoral ne doit pas être lié au degré de préparation des partis». Il admet, d'ailleurs, que son parti ne pourra pas, lui non plus, être présent dans l'ensemble des circonscriptions. «Les listes sont encore en négociation, principalement avec le Courant démocratique, qui pourrait probablement être notre allié dans ces élections», annonce-t-il.
Nabil Baffoun réaffirme : L'Isie est prête
Nabil Baffoun, membre de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), a réitéré, hier, l'engagement de l'instance à organiser les élections municipales dans les délais impartis (le 17 décembre 2017) et dans les meilleures conditions.
«L'Isie est tout à fait prête à organiser les élections municipales dans les délais fixés», a-t-il assuré dans une déclaration à l'agence TAP, soulignant la détermination des autorités (présidence de la République, présidence du gouvernement et Parlement) à réussir ce rendez-vous électoral.
Selon Baffoun, l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) n'a pas, jusque-là, annoncé son incapacité à parachever la composition de l'instance électorale avant septembre comme il n'a pas exprimé son intention de renoncer à l'adoption du code des collectivités locales avant décembre prochain.
« Le gouvernement est déterminé à aller de l'avant dans le processus électoral à travers la création de tribunaux administratifs dans les régions et la publication des décrets relatifs aux élections «, a-t-il soutenu.
Au moment où les organisateurs des élections assurent que les préparatifs des municipales vont bon train et que cette échéance électorale pourrait être organisée dans les délais impartis, plusieurs composantes de la scène politique poussent vers le report de ce rendez-vous prévu pour le 17 décembre 2017.
Huit partis politiques avaient récemment souligné l'impossibilité d'organiser les élections municipales à la date prévue (le 17 décembre prochain) tant que plusieurs conditions nécessaires sur les plans administratif, logistique et juridique ne sont pas encore réunies.
Il s'agit de Machrou Tounès (Projet de la Tunisie), Afek Tounès, Al-Joumhouri, la Tunisie d'abord, Al-badil Ettounsi, Al-Massar, Alwatan Al Mouwahad et le Parti du travail patriotique et démocratique (Ptpd).


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