Le chanteur libanais Wael Jassar s'est produit lundi soir à l'amphithéâtre romain de Carthage dans une soirée tarab exceptionnelle où il a chanté l'Amour et la vie, adressant un fort message de solidarité aux familles des martyrs et blessés de la Garde nationale. Organisé par le Club sportif de la garde nationale à l'occasion de son 61e anniversaire, le spectacle devait avoir lieu dimanche dernier, mais les conditions climatiques défavorables avaient contraint les organisateurs à le reporter. Un public nombreux a assisté à ce rendez-vous avec l'un des meilleurs artistes de la scène musicale arabe. Wael Jassar, le chanteur libanais, possède une belle voix, touchante et attachante, capable de transmettre toute l'esthétique sonore et verbale de la chanson arabe. Ses chansons pleines de poésie ne laissent pas indifférent un public complètement sous le charme. Originaire du village de la Bekaa, au Sud-Liban, Wael Jassar s'était fait connaître au début des années 90 par ses chansons du genre tarab. Son album à succès «Machi we donnia machia» a été le point de départ d'une remarquable carrière artistique durant laquelle il a réussi à se frayer une place parmi les grandes célébrités de la chanson arabe contemporaine. Beauté de la voix et romantisme des mélodies ont fait la principale particularité du parcours de cette star adulée qui a su charmer une large frange des mélomanes dans toute la région arabe moyen-orientale et maghrébine. Autour d'un programme haut en couleur soutenu par une justesse d'arrangements côté orchestre, l'artiste a déployé toute la palette de son talent. Il interprétait une sélection de ses tubes les plus célébres, à l'instar de «ghariba ennes», «mechit khalass», «betewhachni», «mawjoue», ainsi qu'un bouquet de titres de son dernier album «we-betewhachni» (Tu me manques). Ses chansons, qui enregistrent des visionnages records sur les plateformes internet, sont très appréciées par son public sur petit écran ou dans les grands festivals arabes. Perpétuant son amour pour la chanson tarab, Wael Jassar a, dans trois de ses albums, revisité les œuvres des grands maîtres de la chanson arabe, tels que Abdelhalim Hafedh et Om Kalthoum. Son palmarès est riche en récompenses. Son tube «Ghariba Ennas» lui a valu de recevoir en 2010 le prix de la meilleure chanson arabe au Murex d'or. Il est également lauréat du prix de l'excellence dans l'art, pour l'ensemble de son œuvre, décerné par la section des rédacteurs parlementaires de l'Assemblée du peuple et du Conseil de la choura en Egypte. Le Festival international de la chanson d'Alexandrie lui a attribué en 2010 le prix du meilleur chanteur arabe. En 2011, il a été doublement récompensé par le prix «Middle-East Eward», en remportant le prix du meilleur chanteur arabe et celui du meilleur album. Cette année, il a été récompensé avec le prix de la musique arabe au Liban. Une soirée haute en couleur et à la hauteur des attentes. Le public était ravi !