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Un duo gagnant
Festival de Hammamet — «Oussama présente Hiba Tawaji»
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 07 - 2014

Pour Hiba Tawaji, la scène est un lieu où elle sait installer de la magie, créer la surprise et gagner l'estime du public...
Le festival de Hammamet a vécu l'une de ses soirées phares, jeudi dernier. Les Libanais Oussama Rahbani et Hiba Tawaji ont donné un concert pour la première fois en Tunisie. Leur collaboration a commencé en 2009, par des comédies musicales, grande spécialité des Rahbani, avant de produire deux albums. Sur la scène de Hammamet, ils ont interprété le meilleur des fruits de cette collaboration : lui sur son piano, et elle du haut de sa magnifique voix de soprano, accompagnés d'un orgue, d'une guitare, une basse, une clarinette, une batterie et des percussions.
«Je vais commencer par jouer un morceau instrumental, pour changer du bruit ambiant venant de l'actualité et de la musique du monde arabe», a lancé Oussama Rahbani après avoir salué le public. Puis il a introduit Hiba Tawaji. La chanteuse est apparue sur scène, fraîche comme un papillon dans sa robe bleu roi. Elle a pris le micro pour interpréter Lazem ghayer ennizam (je dois changer le système), écrite par Ghadi Rahbani et composée par Oussama, son frère. Ses paroles décrivent le quotidien solitaire d'un citoyen arabe, écrasé par le système. Elle appelle à ce que chacun œuvre pour changer sa propre condition afin de changer ce système.
Le duo a privilégié les chansons de son deuxième album Ya habibi, qui vient de sortir. Cet album d'une quinzaine de titres est coloré, entre reprises, chansons engagées et romantiques. Son titre éponyme est un très beau poème en arabe littéraire, écrit par Mansour Rahbani, l'un des fameux frères Rahbani qui ont lancé la carrière de Faïrouz. Il est le père de Oussama, le compositeur, et Ghadi, parolier à son tour.
Après un premier lot des chansons de cet album, un medley aux influences latinos met de l'ambiance. On y déguste, Lamouni ktir, tirée de la comédie musicale Don Quichotte, l'une des trois pièces sur lesquelles Oussama et Hiba ont travaillé ensemble, avec Le retour du Phœnix et L'été 1840, suivie de Libertango, du premier album de la chanteuse, intitulé Sans début ni fin. Elle est adaptée de la musique du compositeur argentin Astor Piazzolla. Dans la deuxième partie du spectacle, elle a présenté sa toute dernière chanson Khalass (Assez) et Errabii el arabi (le printemps arabe), où elle plaint le sort des révolutions arabes. Elle a terminé avec l'un de ses premiers succès, Métl errih (comme le vent).
Les chansons se suivent, témoignant de la maturité qu'a pu acquérir Hiba Tawaji en quelques années. Sa voix marque les esprits par son ampleur et la justesse de son interprétation. Combinée à son charme, l'aisance avec laquelle elle manie ses cordes vocales en fait une artiste née pour la scène, un lieu où elle sait installer de la magie, créer la surprise et gagner l'estime du public. Elle a travaillé dur pour y arriver, accumulant cours de chant et stages de théâtre, et elle est même en train d'étudier l'audiovisuel. A à peine 27 ans, l'artiste cumule les profils de chanteuse, de comédienne et de réalisatrice. Elle a en effet réalisé des clips vidéo de ses chansons et prévoit de faire un long-métrage.
Hiba Tawaji reste tout de même attachée à son parcours aux côtés de Oussama Rahbani, auquel elle semble accorder la priorité dans sa carrière. «J'ai l'ambition d'une collaboration illimitée entre nous», a-t-elle déclaré à propos de son producteur et compositeur, lors du point de presse qui a suivi le spectacle. Oussama Rahbani y a expliqué l'importance d'un art engagé. «Il faut qu'il y ait de tout. Après les guerres et les révolutions, apparaissent des courants artistiques qui participent à la conscientisation des gens», a-t-il ajouté. Son discours, dirigé ouvertement contre la chanson commerciale, a suscité les interrogations des journalistes à propos de sa participation, en tant que coach, à la version libanaise de Star Academy. «J'y ai introduit et vulgarisé la critique artistique auprès du public», a-t-il répondu.
Pendant le point de presse, un journaliste a reproché au compositeur de produire une musique consensuelle, qui tente de rapprocher la musique engagée et la musique romantique, ce qui donne une musique internationale qui se noie dans une mondialisation musicale, malgré la patte évidente des Rahbani. Oussama y a répondu qu'il fait la musique qu'il sent et qui lui ressemble. Une musique aux influences occidentales, en partant de ses propres origines orientales et de ce qu'il est.
Son spectacle à Hammamet a en tout cas séduit le public qui est reparti comblé, avec photos de Hiba Tawaji et autographes de Oussama Rahbani. Un duo qui va sûrement revenir, et très vite.


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