L'année 2017-2018 s'annonce sous le signe des nouveautés en termes de spécialités, mode de gestion et politique de gouvernance. Pour la session de septembre, on compte 25 mille postes de formation disponibles, répartis sur les 136 centres sectoriels relevant de l'Atfp Le coup d'envoi de la nouvelle rentrée de la formation professionnelle a été donné, hier matin, depuis le Centre sectoriel de formation en électronique à Den Den, gouvernorat de La Manouba, jadis un palais beylical minutieusement restauré pour devenir propriété de l'Agence tunisienne de la formation professionnelle, le principal acteur du secteur, à bien des égards. Ainsi, l'année 2017-2018 s'annonce sous le signe des nouveautés en termes de spécialités, mode de gestion et politique de gouvernance. Pour la session de septembre, on compte 25 mille postes de formation disponibles, répartis sur les 136 centres sectoriels relevant de l'Atfp. Sur ce plan, le CAP (certificat d'aptitude professionnelle) et le BTP (brevet de technicien professionnel) sa taillent la part du lion. Avec un taux d'occupation important, respectivement situé à hauteur de 9781 et 9555 places fournies dont la majorité consacrée aux filières « Textile et habillement » et « Electromécanique ». Deux parmi 250 spécialités dites « prioritaires », suivies de « Bâtiment, travaux publics et dérivés» et « Métallerie générale et soudure ». Toutefois, faut-il le noter, ces filières et bien d'autres relevant de douze secteurs de formation n'arrivent pas à se redorer le blason. Leur bilan est jugé mi-figue, mi-raisin. Autres nouveautés, des spécialités nouvellement créées au niveau du BTS (brevet de technicien supérieur) : « Educateur enfance, Cuisine, Pâtisserie, Bar et Restauration, ainsi que Chef du produit en industrie habillement ». Par ailleurs, 12404 mille nouveaux postes sont prévus pour la prochaine session de février. Lors d'une conférence de presse, tenue dans ces locaux, le nouveau ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, M. Faouzi Abderrahmane, est revenu sur la stratégie nationale à peine établie pour booster le secteur en grande difficulté et faire avancer les indicateurs clés de son évolution. Ce faisant, précise-t-il, trois axes majeurs sous-tendent l'orientation générale de ce dispositif national, afin de relever les enjeux futurs de la formation, en tant que tremplin pour l'emploi. Tout d'abord, il est question de revaloriser la formation professionnelle, à même de créer une synergie avec l'entreprise économique, tout en l'adaptant avec ses nouveaux besoins en compétences qualifiées. Autrement dit, améliorer l'employabilité des diplômés de la formation, dans leurs différents niveaux d'apprentissage (CAP, BTP, BTS..). Cela s'explique, en deuxième axe, par le fait de réduire autant que possible le taux du chômage et l'impact du travail précaire. « Cela demeure un objectif transversal auquel devraient adhérer toutes les parties concernées. », indique-t-il. Cap sur l'initiative privée Troisième axe fédérateur, la contribution de ce secteur dans la croissance économique. Un enjeu, certes, de mise. Mais, sa concrétisation commande, selon lui, un potentiel humain productif et de qualité, auquel s'ajoutent des programmes d'initiative privée assez motivants. Deux mécanismes qui vont de pair, dans la perspective de hisser la formation professionnelle à des paliers supérieurs, un choix à haute valeur ajoutée. Cette stratégie se voit doublée d'un plan d'action en six grands axes catalyseurs de l'initiative privée. « D'ailleurs, la campagne « Ennajem », qui continue de sillonner le pays, s'inscrit dans ce cadre. Elle touchera, sous peu, le gouvernorat de Kasserine», enchaîne Mme Sayda Ounissi, secrétaire d'Etat chargée de l'Initiative privée. L'objectif est, à ses dires, de former une nouvelle génération des jeunes promoteurs. Une étape d'accompagnement, en quelque sorte. Au-delà d'une voie alternative, pas très séduisante, le dispositif de la formation se fait une nouvelle identité visuelle. Et l'Atfp compte, semble-t-il, se frayer un chemin propre à elle. Soit, une nouvelle vision qui se traduit dans quatre valeurs stratégiques : « Appartenance, Excellence, Innovation et Redevabilité». Ce dont reposera le futur de ladite agence. Son directeur général M. Khaled Ben Yahia, l'a bien présentée sous une image reluisante, alliant autogestion et bonne gouvernance. « Un levier de développement des ressources humaines, assurant des prestations de qualité répondant aux besoins économiques et sociaux des individus, des entreprises et des régions à l'échelle nationale et internationale », voilà, somme toute, les traits saillants de sa personnalité morale et professionnelle.