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Abdelkarim Fatnassi (Commissaire régional aux sports du Kef) : «Tant qu'il n'y a pas de suivi...» DOSSIER : LE SPORT SCOLAIRE ET UNIVERSITAIRE EST-IL ENCORE UNE COMPOSANTE DE LA POLITIQUE SPORTIVE TUNISIENNE ?
Tant qu'il n'y a pas de contrôle continu du travail fait par les professeurs d'éducation physique, le blason des sports scolaires ne sera pas redoré «Franchement, les sports scolaires et universitaires ont beaucoup régressé ces dernières années. C'est à cause de la mentalité qui règne. Bon nombre de directeurs d'établissements scolaires n'accordent pas beaucoup d'importance à l'activité sportive. Certains d'entre eux ne font même pas le suivi nécessaire. Ils se contentent d'inscrire l'activité sportive dans l'emploi du temps scolaire, mais ne prennent pas la peine de faire le suivi. Par ailleurs, si le niveau des sports scolaires a beaucoup régressé, c'est essentiellement à cause de l'absence de suivi. C'est aussi une question de mentalité. Comme je vous l'ai dit, la plupart des directeurs d'établissements scolaires ne se concentrent que sur l'enseignement dans les classes, car ils sont tenus de veiller à ce que le programme scolaire soit respecté, vu qu'il émane de leur tutelle. L'éducation physique, elle, relève du ministère de la Jeunesse et des Sports. Du coup, elle passe au second degré. Je me souviens que, quand Naji Jalloul était ministre de l'Education, il a assisté aux finales nationales des sports scolaires. En conséquence, les directeurs des écoles primaires ont accordé de l'importance à l'évènement. A Bizerte où j'étais commissaire régional aux sports avant d'atterrir au Kef, je sentais qu'il y a un état d'esprit favorable à l'éducation physique, ce qui se traduisait par un engouement pour l'activité sportive. Au Kef, il y a un surplus de hauts cadres sportifs et d'enseignants d'éducation physique. Ce qui manque terriblement, ce sont les espaces dédiés à l'activité sportive au sein des établissements scolaires. Quant à la durée des plateformes sportives, elle ne dépasse pas les quatre ans, soit qu'à la base elles ont été mal érigées, soit à cause du manque d'entretien. Bien que l'Ineps du Kef fasse du bon travail, bien qu'il y ait un surplus de hauts cadres sportifs et d'enseignants d'éducation physique au Kef, tant qu'il n'y a pas de suivi, le blason des sports scolaires ne sera pas redoré. Pourtant, la Fédération tunisienne des sports scolaires et universitaires et les ministères de l'Education et de la Jeunesse et des Sports font un effort. Le niveau n'est pas remonté pour autant. Tant qu'il n'y a pas de contrôle continu du travail fait par les professeurs d'éducation physique, les sports scolaires et universitaires ne rebondiront pas».